Le SG du FLN sait déjà qu'il va gagner les élections locales. Non pas que ce parti soit fort, mais il lui est balisé le chemin qui le mènera vers la victoire certainement avec une majorité absolue. Le FIS dissous, le Wafa avorté, le FLN n'a plus d'adversaire à sa taille. Un géant parce que sur le terrain il n'y a que des nains. Que peuvent faire les partis politiques sans un champ politique très ouvert avec toutes ses implications ? Un champ politique, peut-il exister en dehors de la volonté des partis ? Cela arrange sûrement les partis politiques dont il est dit qu'ils sont au pouvoir du fait qu'ils ont été choisis pour être au pouvoir. Le champ politique est à bout de souffle. Respiration minimale, au bord de la paralysie. Il oscille entre l'apparence d'une ouverture et la réalité d'une étendue assez étroite pour l'assimiler à une fermeture. Ce n'est pas dans ce champ que se découvrent et s'échangent des idées, que des partis politiques sont placés dans une situation où ils découvrent qu'ils ont accumulé trop de déficit et qu'à trop reculer ils vont finir par sortir du champ. A des divergences trop marquées au sein de l'ex-alliance, cette dernière n'étant même pas structurée, au constat que l'opposition ne trouve pas ses marques, ce qui lui interdit de jouer son rôle en tentant de décrédibiliser le pouvoir, il s'en déduit un désintérêt populaire particulièrement total à l'égard de tout ce qui s'entreprend tant dans la sphère du pouvoir que dans celle de l'opposition. Quand on parle de champ politique, en réalité, il s'agit d'un concept qui décrit le vide, et nul ne connaît le lieu où celui-ci est implanté, ni même qu'il existe encore sans connaître le lieu de son enterrement. Survivant ou enterré, c'est du pareil au même. Comment les partis qui participent aux élections locales pensent-ils réussir à faire participer la majorité du corps électoral ?