La compagnie aérienne nationale Air Algérie est tentée par le modèle dit de «6e liberté» qui s'appuie sur l'exploitation de hub comme il en existe à Dubaï, Doha et Abu Dhabi, consistant à utiliser le transfert de transit par des compagnies qui n'ont pas de marché dans leur propre pays. Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Mohamed Salah Boultif, président-directeur général d'Air Algérie, en a fait part en constatant qu'à peine 5% du trafic de la compagnie nationale répond à ce modèle. On essaie de créer un hub à Alger, à l'aéroport international Houari-Boumédiene, dit-il. Air Algérie est une compagnie qui répond au vieux concept du pavillon national, public, rappelle-t-il. Elle est tournée vers le réseau domestique (1,5 million de passagers) et sur l'international, fait du point à point à partir d'Alger. Le plan à moyen terme 2012-2016, dont l'enveloppe financière s'élève à 60 milliards de dinars, prévoit un redéploiement à l'international avec le développement du réseau par l'ouverture de nouvelles destinations, la création de correspondances en plus de la consolidation des dessertes qui existent. Il fait observer qu'Air Algérie était fortement présente en Afrique de l'Ouest mais ensuite une rude concurrence s'est installée. Il fait savoir que les dessertes dans cette direction ont été renforcées : Dakar, Niamey et Nouakchott. En plus il est question, ajoute-t-il, d'ouvrir la ligne Abidjan et de nouvelles dessertes. A propos de la flotte actuelle, elle est renouvelée au deux-tiers, fait-il remarquer, avec 42 appareils dont la moyenne d'âge est de 7,5 ans. Air Algérie prévoit l'acquisition de 8 appareils nouveaux dont 3 modules de 250, 3 autres de 150 et deux avions cargos de 13 tonnes. Il y a à renouveler un Hercule (dont l'âge est de 31 ans) et les 367, ajoute-t-il. M. Boultif fait savoir que la vieille flotte a été retirée depuis longtemps, déconstruite et revendue comme acier et aluminium. Pour M. Boultif, Air Algérie n'est pas en situation de monopole puisque plus de 20 compagnies étrangères sont présentes sur le marché algérien et d'autres arrivent.