François Hollande a reçu, hier samedi, pour la première fois à l'Elysée, Ahmad Moaz al-Khatib, le nouveau chef de l'opposition syrienne, avec la volonté d'accroître l'aide occidentale aux forces opposées à Damas, via éventuellement des livraisons d'armes. Ahmad Moaz al-Khatib, président de la Coalition de l'opposition syrienne, créée il y a une semaine, est arrivé à en début de matinée à l'Elysée. Accompagné de ses deux vice-présidents, Riad Seif et Souhair al-Atassi, il doit notamment discuter avec François Hollande de «la protection des zones libérées» en Syrie. Lors de sa première conférence de presse, le chef de l'Etat s'était singularisé par rapport à ses alliés occidentaux en reconnaissant la nouvelle Coalition de l'opposition comme seule interlocutrice en Syrie et en évoquant l'éventualité de lui fournir des armes. Un embargo européen sur les armes à destination de la Syrie interdit jusqu'à présent une telle perspective. En étant le premier chef d'Etat occidental à recevoir les nouveaux dirigeants de l'opposition, François Hollande franchit une étape de plus dans sa stratégie diplomatique offensive face au conflit syrien. Paris va demander la levée de l'embargo sur les «armes défensives» pour l'opposition. Ces mêmes opposants syriens ont été reçus vendredi à Londres mais à un niveau inférieur, par le chef de la diplomatie britannique, William Hague. Jugeant «encourageantes» ses discussions, M. Hague a indiqué que Londres pourrait se prononcer dans «les jours prochains» sur la reconnaissance de la Coalition comme seul représentant du peuple syrien.