On remet les compteurs à zéro et on recommence tout. C'est le cas de le dire pour nos clubs de football prompts à sacrifier sur l'autel les entraîneurs pour un nul ou pour une défaite. Ils sont des dizaines à se faire virer au tournant d'une contre-performance ou de la mauvaise humeur des présidents ou encore sur injonction des supporters. Depuis le début du championnat, ils sont nombreux à être poussés à jeter l'éponge et partir en quête d'un autre club. Comme si nos équipes de football sont des cobayes de laboratoires sur lesquels s'exercent toutes les expériences. Les moins chanceux de cette corporation, voués à faire la tournée lucrative des clubs et à ramasser le maximum en un temps record, se relayent sur au moins deux ou trois équipes en l'espace de quelques mois. Au fait, payent-ils leurs impôts ? C'est toute une autre histoire qui mérite un long débat mais pour l'instant, il est à s'interroger si le limogeage de tous ces entraîneurs n'a pas une relation directe avec leur compétence, pour ne pas dire incompétence. Certes, quelques-uns, qui se comptent sur les doigts d'une main, ont prouvé qu'ils n'ont rien à envier aux entraîneurs étrangers, royalement rémunérés pour être ensuite relevés de leur fonction, mais la compétence de tous les autres entraîneurs prête vraiment au doute. A les voir discourir sur les plateaux de télévision et théoriser sur le football, on se dit que notre football va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais est-ce le cas ? De toute façon, la compétence de nos entraîneurs revient aux devants de la scène à chaque fois que l'un d'eux est prié de faire ses valises. Mais pour l'instant, tels des papillons, ils sautent d'un club à un autre sans jamais apporter le moindre apport à notre football. C'est une vérité incontournable même si quelque part, elle est blessante et risque même de soulever le courroux de certains.