En quelques journées seulement de championnat, pas moins de 11 entraîneurs ont été priés de faire leurs bagages. Tous les autres qui sont toujours en poste, sont en sursis, l'épée de Damoclès sur la tête. Limogés où poussés à déposer leur démission, ces onze entraîneurs ne chômeront pas trop pour trouver un repreneur pour ensuite revivre le même scénario. C'est-à-dire, subir le même qu'auparavant. Pas un seul championnat ne fait mieux que le nôtre. Les entraîneurs changent de clubs comme ils changent de chemises. Ils émigrent comme le font nos députés qui sautent d'un parti à l'autre. Mais bon, contentons-nous de sport sinon on va carrément sortir du cadre et se perdre dans les méandres de l'Hémicycle. L'instabilité chronique de nos entraîneurs ne se mesure qu'à leur nombre démis de leur fonction à chaque saison. Comment voulez-vous que notre football progresse dans ces conditions ? Certains clubs recrutent à coups de milliards des entraîneurs qu'ils renvoient au moindre faux-pas. Au moindre mauvais résultat, leur tête est coupée. Les seuls clubs à avoir compris que la stabilité est la clé de la réussite s'en sortent parfaitement dans notre championnat même s'ils ne font pas des folies durant l'intersaison. L'exemple le plus frappant est celui d'El-Harrach qui caracole en tête du classement avec des moyens dérisoires. Cette réussite ne s'explique que la par la stabilité du staff technique, depuis plusieurs années en place. Boualem Charef, l'entraîneur en chef a accompli un travail exceptionnel au sein de cette équipe, aidé en cela par la stabilité de l'équipe dirigeante du club. Cet entraîneur dont la réussite est incontestable, vient d'être remercié par la fédération qui lui a infligé six mois de suspension pour avoir proféré des propos malsains à l'encontre d'un arbitre. Comme quoi, la compétence est bien récompensée dans notre pays.