Décidément, la volonté des autorités israéliennes de présenter la criminelle offensive baptisée «Pilier de Défense» sur la bande de Ghaza assiégée, avec son cortège de morts et son lot horrifiant d'atrocités, comme une guerre juste n'a pas convaincu grand monde. L'opinion mondiale peine encore à donner le moindre crédit aux buts de guerre affichés par les sionistes, en raison, bien évidemment, d'une disproportion démesurée des moyens mis en œuvre pendant les quelques jours d'assauts répétés de l'aviation, de l'infanterie et l'arme blindée ainsi que des bombardements à partir de navires de guerre. Ajouter à cela, la quasi-fermeture des frontières égyptiennes avec Ghaza durant l'offensive israélienne, encerclant ainsi les Ghazaouïs comme dans une souricière et donnant alors à Israël toute liberté de les bombarder à loisir à l'effet de les astreindre à choisir entre se rendre ou mourir. Pis, les principaux objectifs militaires que l'Etat hébreu et sioniste s'est fixé pour cette guerre, à savoir : faire cesser une bonne fois pour toutes les tirs de roquettes et missiles des activistes sur les villes israéliennes proches de Ghaza et sur Tel-Aviv même, et détruire le Hamas ou du moins détruire les installations de lancement de roquettes, ne sont jamais atteints. Néanmoins, son image, comme le seul pays démocratique du Moyen-Orient, est définitivement ternie. Alors que, les combattants du Hamas et la population palestinienne tout entière, apparaissent comme disait le général de Gaulle comme «un peuple sûr de lui et dominateur» faisant montre qu'il est loin de toute insinuation de couardise. Du coup, le Hamas est toujours là la rue palestinienne le soutient plus que jamais. Et pas seulement la rue palestinienne, mais aussi la rue, arabe et notamment celle des pays dits du printemps arabe , musulmane et au-delà. Et la réprobation internationale qui s'est manifestée au cours de démonstrations populaires dans les quatre coins du monde, en dit long à cet égard. C'est ainsi, que l'agression sioniste a suscité un mouvement international qui dépasse de loin les clivages et les usages traditionnels. Car, une attention paradoxale s'est alors manifestée ici et là. Israël a indubitablement prouvé, une fois de plus, dans cette sale guerre, contre les résistants du Hamas, mais aussi et surtout, contre les civils Gazaouïs et contre des infrastructures, sa capacité à commettre des crimes envers le peuple palestinien, à mener un génocide à grande échelle, à semer la mort et à perpétrer des massacres, tout comme durant sa guerre contre le Hamas à Ghaza début 2008, et contre le Hezbollah au Liban en 2006. Mais il a aussi prouvé que ses forces militaires ne sont pas à même de vaincre et de gagner une quelconque guerre, face à la résistance islamique, aussi bien au sud du Liban que dans la bande de Ghaza. En définitive, le Hamas est au point de devenir le symbole de la persévérance héroïque dans cette fin de l'année 2012, tout comme le Hezbollah en l'été 2006. Incontestablement Israël a perdu la guerre notamment après sa tentative d'intensifier la bataille, qui s'est heurtée à une vive résistance et qui a été une fois de plus bloquée. Cela, n'est elle pas une défaite ? Une autre défaite pour Israël et non des moindres est celle de l'information. Les efforts de l'état-major de l'armée israélienne pour verrouiller l'information à son profit se sont avérés, malgré tout, vains et même contre-productifs. Bref, l'offensive, contre l'enclave palestinienne, n'est autre que le dernier chapitre sanglant de la stratégie aberrante de l'administration américaine et des Israéliens. Cette stratégie n'aboutissant qu'à des échecs cuisants dans tout le monde arabe, qu'il soit en révolution ou pas encore. Ainsi cela ne fait qu'augmenter leur discrédit auprès des peuples assoiffés de paix et de justice et trop fatigués par les guerres et les souffrances subies par les Palestiniens qui ne réclament que leurs droits imprescriptibles.