«L'intégration socioéconomique de la femme et sa représentation dans les instances politiques peuvent diminuer la violence contre elle», a déclaré la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Souad Bendjaballah, lors d'une journée d'étude consacrée pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, hier à Alger. Dans tous les pays du monde, les femmes et les filles sont victimes de formes multiples de violence. Celle-ci se produit au foyer, dans la rue, à l'école, au travail, pendant les conflits comme en temps de paix. Le plus souvent, elle prend la forme de violence familiale ou sexuelle. Cette violence prive les femmes et les filles de leur dignité, porte atteinte à leurs droits fondamentaux et les empêche de réaliser tout leur potentiel. C'est l'un des obstacles les plus forts à la cause des femmes, dont le coût social et économique nuit au progrès et à la prospérité de la planète. Selon la ministre, les violations faites aux femmes constituent une des violations des droits de l'Homme les plus répandues dans tous les pays, c'est pour cela qu'on a choisi cette date pour célébrer la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes qui coïncide avec la Journée internationale pour la protection des droits de l'homme. A ce titre, la ministre a lancé un appel aux organisations et institutions, et tous les particuliers pour mobiliser tous les moyens nécessaires pour protéger les droits des femmes, et cesser les violences faites contre elles. Indiquant l'important rôle joué par ces dernières dans les syndicats et le mouvement associatif pour défendre leurs droits et lutter contre la violence, Souad Bendjaballah a souligné la nécessité de la prévention et la sensibilisation contre la violence dans les écoles et les universités, ainsi qu'au niveau des familles par le biais des médias. «Mobilisons les moyens nécessaires pour le respect et la dignité des femmes», a-t-elle dit. L'Algérie a ratifié la plupart des conventions internationales visant au respect des droits de l'Homme, ces dernières années, et compte tenu des maltraitances liées au sexe, l'accent est mis sur les droits des femmes. Ces conventions indiquent un changement de perception et de représentation des violences à l'égard des femmes, souvent considérées comme entrant dans la sphère privée, mais il reste beaucoup à faire au niveau de la société.