«A Bordj Bou Arréridj, à l'instar de tout le pays, l'art est en plein essor et la création en effervescence. Cependant, malgré la présence d'artistes renommés, ayant créé des mouvements picturaux et des écoles de pensée, le rang et la reconnaissance que connaît l'art contemporain amateur au sein du patrimoine artistique national et mondial n'est pas en adéquation avec l'importance de son héritage artistique et la qualité des œuvres recensées», fait observer Guemihi Touhani, directeur de la maison de la culture de Bordj Bou Arréridj. Ainsi, l'organisation de ce grand rendez-vous de l'art algérien vise à «mettre au-devant de la scène nos réalisations plastiques et faire en sorte que le public, amateurs et professionnels confondus, soit mis au courant de ce que nous créons et reconnaisse l'unicité et l'identité de notre art», ajoute-t-il, précisant que la plupart des manifestations organisées jusqu'alors dans le but de promouvoir l'art dans la région ont bénéficié «d'efforts limités et isolés, au lieu de tendre vers une participation commune ayant pour dessein l'émergence plastique régionale au niveau nationale et international». L'autre objectif est de mettre en contact direct les professionnels et les amateurs. «C'est un moyen d'apprentissage et d'échange», a ajouté notre interlocuteur. Pour cette première édition qui prend fin aujourd'hui, sous le thème «La guerre de révolution en langage des couleurs», les travaux de 38 artistes amateurs et professionnels représentant 10 wilayas du pays (Bordj Bou Arréridj, Sétif, Bouira, Béjaïa, Jijel, Constantine, M'sila, Guelma, Batna et Mila) sont exposés au niveau de la grande salle de la maison de la culture Aïcha-Hadda de Bordj Bou Arréridj.