L'Algérie ne compte que quatre hyper marchés pour une population de plus de 36 millions d'habitants. Un schéma national d'implantation d'infrastructures est prévu par le ministère du Commerce pour palier à ce manque et garantir une bonne distribution de produits de détail. Sous le haut patronage du ministère du Commerce, le premier colloque international sur le marché de détail et les centres commerciaux s'est tenu hier à Alger afin d'animer un débat sur le sujet en question et de s'enquérir des expériences étrangères dans le domaine. Lors de cette rencontre, organisées par les Chambres de commerce et d'industrie Suisse-Algérie (CCISA) en partenariat avec le Forum des chefs d'entreprise (FCE) et d'Industrie (Caci), plusieurs points ont été soulignés dans le but d'encourager l'implantation des grandes surfaces un peu partout sur le territoire national. Il s'agit, entre autres, du problème du foncier, du déficit réglementaire, du crédit mais aussi du transport public qui est appelé à être amélioré et de la formation professionnelle sur lesquels le président du CCISA, Alain Rolland, a insisté. Selon lui, la formation dans ce domaine inclut une cinquantaine de métiers, allant de l'électricien, du chauffagiste au vendeur. A ce titre, il a évoqué l'importance d'une formation professionnelle dans ces métiers qui contribueraient incontestablement à la satisfaction des besoins du consommateur. Des besoins que nos surfaces de distribution n'arrivent pas encore à satisfaire. D'après Le président du FCE, Réda Hamiani, ce retard est dû au monopole, au lendemain de l'Indépendance, de l'Etat sur les commerces de détail. «Ce monopole n'a pas permis au commerce de détail privé à s'imposer. Conséquences, une fois ce monopole étatique dissout, dans les années 80, et vu la faiblesse du privé dans ce domaine, l'informel a émergé et s'est imposé», explique-t-il en indiquant que ce dernier a donné naissance à 735 marchés parallèles. Dans ce contexte, le secrétaire général du ministère du Commerce, Aïssa Zelmani, a signalé qu'une résolution a été prise par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et le ministère du Commerce, pour absorber les intervenants informels. «Ces intervenants pourront exercer leurs activités commerciales d'une façon légale via une carte que leur délivrent les APC, et ce, en attendant qu'ils soient immatriculés par le Centre national du registre du commerce», assure-t-il en annonçant, par ailleurs, la réalisation, par le département qu'il représente, d'un schéma national pour l'implantation de nouvelles infrastructures des commerces de détail. Notons que le commerce de détail compte plus de 600 000 commerçants dont 1 400 étrangers, et 10 000 entreprises dont 450 étrangères et engendre un chiffre d'affaires de 42 milliards de dollars et une marge brute globale de 674 millions de dinars.