Parfois, il est utile de regarder dans le rétroviseur pour dresser son bilan. Mohamed Raouraoua, parti pour un autre mandat à la tête de la FAF, doit justement revenir en arrière, retracer tout son règne avant de s'engager pour un autre mandat. Il n'y a pas mieux que de se juger pour aller de l'avant et apporter les correctifs nécessaires afin de donner un autre souffle à notre football. Et dieu sait qu'il en a grandement besoin. Du moment que Raouraoua est sûr d'être reconduit, il est important, voire vital, de dresser ce bilan, fût-il négatif. A partir de là, déceler les failles et les erreurs du passé pour éviter de les commettre encore une fois. Certes, sous son règne l'équipe nationale a repris le goût des compétitions internationales mais cela suffit-il pour crier victoire ? Loin s'en faut, puisque sur le plan local, le football peine à retrouver ses repères perdus depuis des décennies. L'organisation de cette discipline est au point, comme en témoigne ce professionnalisme instauré à la hâte et qui n'a rien de tel. L'anarchie qui règne dans ce secteur est décriée par tout le monde mais la FAF peine à installer des mécanismes à même d'atténuer son ampleur. Il n'y a pas mieux donc de se regarder dans un miroir qui réfléchit bien la réalité. C'est la seule et unique manière de se corriger pour mieux scruter l'avenir. Car, notre football restera à la traîne si par malheur on continue à croire que nous sommes sur le bon chemin. A preuve par neuf, ce football n'enfante pas des joueurs de talents de la trempe des Madjer, Belloumi et autres. L'inexistence des écoles de football est l'une des causes de la régression de cette discipline depuis longtemps en recul. Un autre mandat pour Raouraoua n'apportera rien si celui-ci continue sur la voie actuelle. Autrement dit, se contenter de travailler à l'horizontale alors qu'à la verticale rien ne se fait pour «fouetter» ce football.