On parle de plus en plus de la probable candidature de l'Algérie à l'organisation de la CAN en 2017 ou 2019. Autrement dit presque 20 ans après la CAN-1990 remportée par notre pays. Est-ce une bonne nouvelle ? Pour pouvoir répondre à cette question, il est utile de faire un tour d'horizon sur ce qu'on a réalisé le long de ces vingt années pour pouvoir postuler à l'organisation de cette compétition. Il n'est pas sans dire qu'en matière d'infrastructures sportives et hôtelières, l'Algérie ne peut pour l'instant se targuer d'en avoir assez. Les stades, dignes de ce nom, sont loin de répondre aux normes internationales. Le plus grand stade du pays qui a abrité la finale de la CAN Algérie-Nigeria en 1990 n'est plus ce qu'il était. Le match amical Algérie-Bosnie a révélé l'étendue de la catastrophe de l'état de sa pelouse, transformée en la circonstance, en champs de patates. Les autres stades capables d'abriter des matchs internationaux ne sont pas non plus dans un état meilleur si l'on excepte celui de Blida, à chaque fois utilisé pour sauver la face. Si notre équipe nationale ne trouve pas où jouer comment espère-t-on organiser une CAN ou une autre compétition de même nature. Et puis, peut-on construire des stades en un laps de temps très court ? Ce n'est pas évident du tout quand on sait que tous les projets lancés par notre pays accusent un retard considérable dans leur réalisation. Les infrastructures hôtelières n'encouragent pas non plus à être optimiste quant à cette organisation. Si la capitale est dotée d'hôtel aptes à recevoir les délégations étrangères, les autres villes du pays en manquent cruellement. Il ne faut pas avoir honte de le dire ni se voiler la face, l'Algérie n'a rien fait pour pouvoir organiser une CAN contrairement aux autres pays africains qui, en moyens infrastructurels, ont pris une avancée considérable sur notre pays. C'est la réalité même si souvent elle est triste.