D'une capacité de production de trois milliards de mètres cubes par an, le train n°01 du complexe gazier de Tiguentourine a repris ses activités. La remise en marche du train n°2 est prévue en avril prochain. Cette reprise partielle de la production après plus d'un mois de rupture a coïncidé avec la célébration du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de la centrale syndicale UGTA dont les festivités officielles ont été organisées à Tiguentourine en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de janvier dernier. Ainsi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a procédé hier à la remise en marche officielle du train n°1, qui assure 35% de la production totale du complexe gazier. Le troisième et dernier train du complexe n'est pas encore prêt à reprendre ses activités et aucune date n'a été donnée pour son redémarrage. La reprise partielle des activités de la base gazière a été annoncée, avant la visite du Premier ministre, par le président-directeur général de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, qui avait précisé qu'il s'agit du redémarrage pour l'instant d'une seule partie du complexe. En effet, la date du redémarrage total et définitif du complexe n'est pas encore connue comme cela avait été déclaré mercredi dernier par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, mettant en avant la nécessité de réunir un ensemble de conditions pour le faire, dont les vérifications techniques et le retour des partenaires étrangers sur le site. D'ailleurs, la reprise de la première partie de la base baptisée au nom du martyr du 16 janvier 2013, Mohamed-Amine Lahmar, a été réalisée grâce au personnel algérien et saluée par le PDG de Sonatrach, qui a estimé que le premier résultat «est déjà en soi un challenge». Abdelmalek Sellal a présidé, hier au complexe gazier Mohamed-Amine Lahmar, les festivités du double anniversaire du 24 février. Un hommage a été rendu à toutes les victimes de l'attentat terroriste «visant à déstabiliser le pays», à leur tête le «déclencheur de l'alarme de sécurité» au nom duquel le lieu a été baptisé. A noter, par ailleurs, que ce site gazier est d'une capacité de production globale de neuf milliards mètres cubes par an. Pour rappel, il est opérationnel depuis 2006 et se charge de la production et le traitement du gaz naturel et condensat, tirés des gisements de Tiguentourine, Hassi Farida, Hassi Ouan Abecheu et Ouan Taredert. Le coût de ce complexe, géré par l'association Sonatrach-BP-Statoil, est de 2 milliards de dollars avec des capacités de production de l'ordre de 30 millions de m3/j pour le gaz naturel et 24,2 millions de m3/j pour le gaz sec.