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Une bonne cuvée...
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 02 - 2013

C'est un film sud-africain qui a ouvert ce 24 février le bal des longs métrages en compétition. L'Afrique du Sud affiche cinq productions dont How to Steal 2 Millions de Charlie Vundla qui concourt pour l'Etalon d'or de Yennenga. Le poids lourd du cinéma africain a multiplié ces dernières années, le nombre de films réalisés et le nombre de salles de cinéma (plus que 700 aujourd'hui) d'une manière spectaculaire.
La violence, l'argent et les femmes, est-ce suffisant pour tourner un grand film ? Oui, quand cela nous émeut et remue nos pensées sur la société ou la nature humaine. Dans How to Steal 2 Millions de Charlie Vundla, la société en question est l'Afrique du Sud, en l'occurrence Johannesburg. La ville la plus meurtrière d'Afrique du Sud, quel meilleur endroit pour parler de la prison, la traitrise, les affaires sales et vies crapuleuses qui se terminent avec une balle 9mm dans la tête. How to Steal 2 Millions nous parle de tout cela, mais n'arrive jamais à nous faire entrer dans l'histoire ou dans la vie d'un homme ou d'une ville. Le récit cinématographique est sans rythme et sans inspiration : il y a des mères absentes, suicidées ou alcooliques, des hommes qui s'entretuent ou haïssent leur père. L'anti-héro Jack voulait finir avec tout cela. Il sort de cinq ans en prison et souhaite ardemment construire honnêtement son avenir. Mais quand la police fait l'éloge de la corruption, cela devient difficile pour un ancien taulard qui contrôle mal sa violence. Pour lui, ses espoirs se résument en une seule phrase : «I don't want any friends», «je ne souhaite pas avoir des amis». Yema ovationné par le public Yema de Djamila Sahraoui est l'un des trois films algériens en lice pour l'Etalon d'or de Yennenga du 23e Fespaco. «Ici, au Fespaco, c'est toujours un vrai bonheur de venir, parce qu'il y a une telle chaleur humaine, un tel enthousiasme, qu'on se dit : cela vaut la peine de faire des films, même si c'est difficile.» La réalisatrice algérienne Djamila Sahraoui est visiblement touchée par l'accueil fait à son film au Fespaco. Encore dans la salle du cinéma Burkina, elle répond aux questions sur son long métrage, une sorte de tragédie grecque, version algérienne : «Je me suis basée sur l'histoire d'Algérie pour raconter ça. Et j'ai l'impression que cette femme, si aride et si dure, dans ma tête, c'est l'Algérie.» Pour la première fois, Djamila Sahraoui est derrière et devant la caméra. L'histoire brillamment racontée, avec des longues séquences silencieuses, montre la tragédie d'une famille maudite. Une mère, Ouardia, qui a perdu son fils aimé, un militaire éventré par des islamistes qui meurt dans ses bras et à qui elle donne le dernier lavage. Elle soupçonne son deuxième fils, leader d'un groupe islamiste armé, d'être responsable de sa mort. Et quand elle prend une pioche et une pelle pour l'enterrer, son autre fils intervient en faisant respecter les lois de la religion. Le visage de la mère est aussi aride que les collines qui entourent la maison isolée. Les images – tournées dans la région devenue maquis pour les jihadistes dans les années 1990 – sont d'une sensualité époustouflante, en immersion totale avec les éléments naturels : l'eau si rare, est si présente. Il y a aussi le feu qui brûle les souvenirs, la terre qui défie l'homme et l'air qui flirte avec la possibilité d'une liberté. Un très grand film, projeté à juste titre lors de l'inauguration professionnelle de la 23e édition du Fespaco : «C'est un grand honneur pour moi. Je suis très contente. Sans doute aussi, parce que cette année les femmes sont à l'honneur : il y a un jury de femmes et un film de femme pour l'ouverture du Fespaco. Je savoure ça.» Les spectateurs interrogés après la projection ont été unanimes dans leur appréciation de ce film «poignant» et «tragique» selon certains, alors que d'autres ont salué «la grande qualité de réalisation d'une œuvre qui a su transmettre une forte charge émotionnelle avec subtilité en jouant sur les silences et le non-dit». Quant à la cinéaste, elle a confié avoir voulu «épurer au maximum» son film pour mieux transmettre «le destin tragique de cette famille maudite, soumise, comme dans une tragédie grecque à l'inexorable». Concernant le thème du 23e Fespaco «cinéma africain et politiques publiques en Afrique», Djamila Sahraoui a dit «souhaité une plus grande participation des Etats en terme de production, de formation» car, dit-elle «le besoin humain de représentation à travers le cinéma et la culture en général est primordial dans nos société». Produit par Les Films de l'Olivier et Néon Productions et coproduit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et l'Office nationale des droits d'auteurs (Onda), «Yema» a déjà obtenu deux prix internationaux, celui du meilleur rôle féminin au festival international du film africain en Belgique et le prix de la meilleure voix au festival de Moscou.

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