A en croire des sources crédibles, les éléments de la Gendarmerie de la wilaya d'El-Tarf ont réussi, grâce à des renseignements fiables, à neutraliser un vaste réseau de trafiquants de corail qui opèrent dans les localités de Ben-M'hidi, Oued-Bettah, El-Marsa, Oued- Battah, cap Rosa et Kala relevant de la zone frontalière algéro- tunisienne. Une livraison de 135 kg de corail était sur le point de passer en Tunisie Il faut savoir aussi qu'il existe aujourd'hui 80 pays dits coralliens dont la France et l'Australie où se trouve le plus long massif corallien de la planète : la grande barrière de coraux d'une longueur de 2 000 kilomètres et d'une largeur maximale de 72 kilomètres. Ce récif est situé au nord-est de ce pays. Le principal ennemi du corail reste l'homme, c'est notamment lui par ses activités qui est à l'origine de la destruction du plus grand nombre de récifs coralliens dans le monde. Des estimations font état de 70% du pourcentage des récifs qui seront détruits par les activités humaines dans les années à venir. Des essais nucléaires avaient été faits en 1997 par la France dans le Pacifique et qui, apprend-on, avaient endommagé l'écosystème et les coraux. En effet, les trafiquants professionnels choisissent toujours des lieux loin des regards humains afin de procéder à l'exploitation de cette richesse en payant une main- d'œuvre algérienne apte pour les opérations. Dans cette optique, il y a lieu d'indiquer que les braconniers étrangers «tunisiens et italiens» ont vraisemblablement réussi à créer une vaste organisation composée de trafiquants algériens ayant pour mission de faire parvenir le corail en Italie puisque les côtes françaises, tunisiennes et italiennes sont dépourvues de cette valeureuse matière corallifère. A ce sujet il est impératif de souligner que le décret exécutif n°95-323 du 10/95 stipule que «les zones d'exploitation des ressources coralliennes ne doivent pas être exploitées plus de cinq ans consécutifs; après ce délai, elles sont interdites à l'exploitation pour une période de quinze années pour permettre leur régénération naturelle». «C'est dès 1997 que les Italiens ont été obligés de cesser leurs activités d'exploitation face à l'interdiction promulguée par la loi algérienne en l'an 2000. Ces nombreux réseaux de trafiquants ont alors plongé dans l'extraction clandestine la plus discrète qui soit en procédant aux échanges en pleine nuit pour échapper aux contrôles des garde-côtes. D'après les derniers échos communiqués tout récemment par les services de sécurité, il a été découvert un atelier de fabrication de corail à El Kala appartenant à une personne d'origine italienne résidant depuis dix ans sur le territoire algérien. Les services de sécurité ont saisi 80 kg de produit brut avec 100 millions de centimes, a-t-on appris de source sécuritaire. De toute évidence le commerce juteux du précieux produit continue d'ores et déjà à être extradé vers l'Europe par des réseaux maffieux spécialisés dans le domaine. Dans ce chapitre il est à rappeler qu'au début du mois de mars 2010, un contrebandier d'origine italienne, connu sous le sobriquet de Salvador, âgé de 53 ans, avait été arrêté par les services de sécurité en possession d'une valise contenant 45 kg de corail brut qu'il s'apprêtait à faire sortir illégalement du pays par la frontière tunisienne. C'est durant la nuit que les policiers avaient reçu l'information faisant état de passeurs en activité dans la région d'El Kala. Arrivés dans la zone indiquée, les éléments de la police avaient appréhendé l'homme suspect qui était en contact avec des trafiquants de corail. Les enquêteurs ont indiqué que le mis en cause a été présenté devant la justice avant de se retrouver derrière les barreaux. Le mois suivant en avril 2010, les éléments de la police judiciaire de la daïra d'El Kala qui étaient munis d'un mandat de perquisition avaient découvert dans une maison isolée, pas loin du lac Tonga, une quantité de 3 kg de corail soigneusement cachée dans un sachet en plastique. Le mis en cause, un certain K. A., 35 ans, avait été arrêté aussitôt puis déféré devant le parquet d'El Kala pour trafic de corail. Une autre opération s'est soldée par la neutralisation de quatre personnes dont l'identité n'a pas été révélée par la police des frontières de la région Est. Avisés par des indicateurs, les garde- côtes avaient réussi à faire tomber dans leurs filets les suspects qui étaient en possession illégale d'une quantité de 4,40 kg de corail brut estimés à plus de 80 millions de centimes, précise-t-on de même source. A noter que les dernières informations divulguées font état d'une opération d'envergure qui avait été déclenchée récemment par les autorités pour mettre un terme au pillage de corail, ayant abouti à l'arrestation d'un réseau de pilleurs professionnels de corail, à 7 miles des côtes d'El Kala. Agissant sur la base d'instructions minutieusement ordonnées la veille qui avaient conduit à la neutralisation de quatre individus en flagrant délit à bord d'un petit chalutier dénommé Nasr-Allah 114 en possession d'une quantité de 3,5 kg du produit brut d'une valeur de 50 millions. Dans ce contexte, il est impératif de signaler que les garde-côtes et la police maritime d'El Kala sont à l'heure actuelle en train de mener une lutte sans merci contre cette redoutable mafia du corail qui ne fait que détruire l'économie nationale. L'année 2012 avait été marquée par de nombreuses arrestations de malfaiteurs. A titre indicatif, le 22 mars 2012 quand les éléments de la police sous les ordres du défunt chef de Sûreté Drai Abdelkrim qui était un policier de terrain ayant élucidé de très nombreuses affaires criminelles complexes à Annaba avaient suivi une piste sérieuse suite à des renseignements communiqués par des citoyens faisant état d'un vaste trafic de corail. Lors d'une perquisition effectuée à l'intérieur d'une maison située dans la localité Lahdada à Oum Tboul relevant du chef-lieu de la wilaya d'El Taref, les enquêteurs avaient découvert une grande quantité de 100 kilos de corail pour une valeur de 1,5 milliard de centimes. La marchandise était déjà prête dans des cartons pour être acheminée vers la frontière tunisienne, informe-t- on. Un chef de bande en possession d'un fusil de chasse ainsi que des cartouches de calibre 12 mm et deux complices ont été arrêtés dans cette opération policière pour trafic de corail. Toujours dans la journée du 22 mars et par un heureux hasard grâce à un barrage dressé par la gendarmerie sur la RN-44, les gendarmes avaient neutralisé un véhicule dans lequel trois trafiquants de la région ouest d'El Kala avaient été trouvés en possession d'un GPS, d'une balance électronique et de couteaux. Une minutieuse fouille fut illico presto faite à l'intérieur de la voiture qui avait permis la découverte de 3,5 kg de corail bien dissimulés. Les malfaiteurs avaient été arrêtés sur place pour être embarqués. Une deuxième opération presque similaire était survenue en cette période suite à de précieuses informations parvenues aux forces de police de cette région frontalière, a-t-on appris de sources policières. Suivant la piste indiquée, la police judiciaire d'El Kala était parvenue grâce à un mandat de perquisition délivré par la justice à mettre la main dans un domicile d'un trafiquant de corail sur une importante quantité prête à être expédiée vers la Tunisie. Une marchandise de 30 kilos de corail avait été découverte dissimulée dans un sac dans l'appartement d'un activiste dans le domaine. Trois trafiquants avaient été alors arrêtés et présentés devant le procureur de la république près du parquet d'El Kala . (Suite et fin)