Un chef de bande en possession d'un fusil de chasse ainsi que de cartouches de 12 mm de calibre et deux de ses complices ont été arrêtés dans une opération policière pour trafic de corail. lors d'une perquisition effectuée à l'intérieur d'une maison située dans la localité Lahdada, à Oum Tboul, relevant du chef-lieu de la wilaya d'El-Tarf, les enquêteurs avaient découvert une grande quantité de 100 kg de corail d'une valeur de 1,5 milliard de centimes. La marchandise était déjà prête dans des cartons pour être acheminée vers la frontière tunisienne, informe-t-on. Un chef de bande en possession d'un fusil de chasse ainsi que des cartouches d'un calibre 12 mm et deux complices ont été arrêtés dans cette opération policière pour trafic de corail. Une deuxième opération presque similaire est survenue hier suite à des précieuses informations parvenues aux forces de police de cette région frontalière, a-t-on appris de sources policières. Suivant la piste indiquée, la police judiciaire d'El-Kala est arrivée, grâce à un mandat de perquisition délivré par la justice, à mettre la main, dans le domicile d'un trafiquant de corail, sur une importante quantité prête à être acheminée vers la Tunisie. Soit 30 kilos de corail dissimulés dans un sac dans l'appartement d'un activiste dans le domaine. Trois trafiquants ont été alors arrêtés et présentés devant le procureur de la république près du parquet d'El Kala. Notons que la mer d'El Kala renferme d'importants gisements de corail. Selon les indications de la direction de la pêche de la wilaya d'El Tarf, l'extraction remonte au début de l'année 1970 jusqu'au mois d'octobre 2000 où elle avait été officiellement interdite par le gouvernement algérien. En tout état de cause, le corail au large d'El Kala avait subi une exploitation réellement forcenée de plusieurs amateurs aveuglés par le gain rapide et facile en étroite collaboration avec des pécheurs étrangers, à savoir tunisiens et italiens exerçant d'ores et déjà clandestinement sur les cotes algériennes. Devant cet état de fait, la garde côtière avait été renforcé ces dernières années pour protéger cette grande richesse naturelle de ces redoutables exploitants décidés à aller jusqu'au bout de leur trafic. De ce fait, de nombreuses arrestations avaient eu lieu durant ces derniers mois dans ce vaste littoral et grâce à la vigilance des brigades de la gendarmerie nationale de la wilaya d'El Tarf, Ben M'hidi et Berrihane. Il faut savoir aussi qu'il existe aujourd'hui 80 pays dits coralliens dont la France et l'Australie où se trouve le plus long massif corallien de la planète : la grande barrière de coraux d'une longueur de 2 000 kilomètres et d'une largeur maximale de 72 kilomètres. Ce récif est situé au nord-est de ce pays. Le principal ennemi du corail reste l'homme, c'est notamment lui par ses activités qui est à l'origine de la destruction du plus grand nombre des récifs coralliens dans le monde. Des estimations font état de 70% du pourcentage des récifs qui seront détruits par les activités humaines dans les années à venir. Des essaies nucléaires avaient été faits en 1997 par la France dans le Pacifique et qui, apprend-on, avaient endommagé l'écosystème et les coraux. En effet, les trafiquants professionnels choisissent toujours des lieux loin des regards afin de procéder à l'exploitation de cette richesse en payant une main-d'œuvre algérienne apte pour les opérations. Dans cette optique, il y a lieu d'indiquer que les braconniers étrangers, tunisiens et italiens, ont vraisemblablement réussi à créer une vaste organisation composée de trafiquants algériens ayant pour mission de faire parvenir le corail en Italie puisque les côtes françaises, tunisiennes et italiennes sont dépourvues de cette valeureuse matière corallifère. A ce sujet, il est impératif de souligner que le décret exécutif n°9/5-323 du 10/95 stipule que «les zones d'exploitation des ressources coralliennes ne doivent pas être exploitées plus de cinq ans consécutifs, après ce délai, elles sont interdites à l'exploitation pour une période de quinze années pour permettre leur régénération naturelle. C'est depuis 1997, la date où les Italiens étaient obligés de cesser leurs activités d'exploitation face à l'interdiction promulguée par la loi algérienne en 2000. Ces nombreux réseaux de trafiquants ont alors plongé dans l'extraction clandestine la plus discrète qui soit en procédant aux échanges en pleine nuit pour échapper aux contrôles des gardes-côtes.