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Hommage aux femmes algériennes assassinées durant la décennie noire
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 03 - 2013

En cette Journée de la femme, nos pensées s'envolent vers celles qui ont été lâchement assassinées par les hordes sauvages durant la décennie noire. Ces courageuses femmes ont par leur courage, leur savoir et leur «youyous», affronté les couteaux, les kalachnikovs et les bombes des intégristes islamistes, sauvant le pays de la régression.
Impossible de célébrer la Journée internationale de la femme sans penser aux dizaines de femmes martyres qui ont dit «Non» avec un grand «N» à ceux qui ont voulu par la force imposer leur idéologie désastreuse au peuple algérien. Parmi les dizaines de femmes martyres, nous citons les 11 enseignantes égorgées un certain 27 septembre 1997 pour la simple raison qu'elles donnaient du savoir aux enfants de l'Algérie. Les bourreaux ont fait savoir aux enseignantes que, selon eux, la mission principale de la femme consiste à s'occuper de son mari, à la maison et non pas à l'extérieur. C'est à un esclavage que les intégristes ont voulu soumettre la femme Algérienne. Les institutrices avaient reçu auparavant des menaces leur intimant l'ordre de cesser d'exercer ce métier considéré comme illicite. Elles n'en ont pas tenu compte en faisant fi de ces menaces et ont continué à se rendre chaque jour dans cette école, bravant ainsi l'interdiction d'enseigner dans ce coin perdu de l'arrière-pays qu'est Sehamda, car c'était leur gagne-pain. Elles ne pouvaient aucunement, comme c'était le cas d'autres fonctionnaires à l'époque, se complaire en présentant un faux certificat médical et surtout leur statut social ne leur permettait pas de bénéficier d'une quelconque assistance de la part de la tutelle éducative de l'époque, qui leur avait signifié une fin de non-recevoir irréversible lorsqu'elles se présentèrent auparavant en faisant part des menaces dont elles étaient l'objet. En ce détour isolé de l'Algérie profonde, sur les terres des courageux Ouled Slimane, principale tribu de la région, s'élevèrent des cris de suppliciées et de désespoir de ces filles qui ne pouvaient arrêter les sanguinaires. Même le ciel s'était mis à pleurer, lorsqu'elles imploré dans un vain espoir des bourreaux décidément sourds et insensibles aux larmes et supplications des victimes. La sale besogne de ces sanguinaires n'allait pas tarder, car elles furent ligotées et l'acte ignoble de l'assassinat eut lieu. Gisant dans une mare de sang, les corps des victimes seront abandonnés au milieu d'une vaste étendue de verdure des heures durant, avant qu'ils ne soient évacués. C'est une infirmière, encore une femme, qui, tout en prenant son courage à deux mains, organisa dans un climat d'horreur leur évacuation. Toute la population de Sfisef, d'où étaient originaires les jeunes institutrices, resta pour longtemps sous le choc. Les élèves de l'école d'Aïn Aden ont été privés ainsi de leurs enseignantes qu'ils chérissaient. A l'endroit même où fut tendue l'embuscade par les sanguinaires aux jeunes institutrices – parmi elless un homme, à savoir Saber Habib –, il est opportun de savoir que des volontés du mouvement associatif de Sfisef ont perpétué le combat séculaire et la résistance de la région, fière de ses filles et de ses fils, en édifiant une imposante stèle portant tous les noms des victimes, à savoir Dich Amina, Tounsi Aziza, Boudaoud Kheira, Bouteraa Rachida, Mehdane Zohra, Bouhend Fatima, Fliou M'hamdia, Louhab Naïma, Lenfad Hafida, Cherrid Kheira, Bouali Hanafi Sahnounia. Grâce à son courage, sa bravoure et son engagement aux côtés de l'homme, la femme algérienne a hissé très haut l'emblème national. Au moment où les ennemis de l'Algérie l'on donnée pour morte, l'Algérienne a bravé la terreur et a permis à l'Algérie de rester debout. En cette fête mondiale, les bouquets de fleurs, les cadeaux et les compliments restent vraiment insuffisants pour rendre un vibrant hommage à la femme algérienne. Cette femme a démontré son talent et son courage dans les moments les plus durs qu'a traversés l'Algérie. Civile ou militaire, quel que soit le corps ou l'institution où elle se trouvait, la femme algérienne a contribué au développement et la modernité de l'Algérie. Qui pourrait oublier le rôle joué par la femme au moment où les intégristes islamistes ont soumis les Algériens à un couvre-feu ? Ni les menaces ni les assassinats n'ont réussi à la faire abdiquer. Bien au contraire, cet état de fait lui a donné un courage immense pour clamer «Non à la violence, non à un état théocratique ». Nul ne pourrait oublier les milliers de femmes qui ont bravé la terreur et la mort en organisant des manifestations à travers l'ensemble du territoire. C'est justement derrière le courage de ces femmes que des hommes ont fait face à la barbarie de ceux qui ont voulu faire de l'Algérie un pays du Moyen-Âge. Aux côtés des hommes intègres, les femmes ont réussi à hisser haut, très haut, l'emblème national. A toutes les femmes d'Algérie, nous exprimons nos meilleurs vœux de bonheur et de réussite.

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