La technologie dans le football pourquoi pas ? Et pourtant nombreux sont les clubs de football de la planète qui prient pour que cette force fasse son entrée particulièrement lors des compétitions internationales. Pour Sepp Blatter, le fait d'assister à des contestations qui se multiplient sur les différentes pelouses, rien ne devrait empêcher la mise en marche de cette technique. «Platini, lui n'en veut pas et il est le seul, a-t-il lâché dans une interview accordée au quotidien espagnol AS. Seulement Platini.» Alors que les fédérations, les ligues, les joueurs... Tout le monde veut la technologie pour la ligne de but. Si Platini ne le souhaite pas, c'est parce qu'il en fait, une affaire personnelle. Mais cela va changer.» Voilà, ce qui est dit et qui fait à juste titre conforter l'appel des arbitres, des joueurs et des fédérations. Enfin tout ceux qui façonnent le football qui animent ce sport. Le Suisse assure que tous les arbitres sont en faveur de la technologie pour juger si le ballon a bien franchi la ligne de but. «Absolument, ils sont pour, atteste Blatter. Tous les arbitres saluent cette aide. Parce que les buts fantômes sont des erreurs qui les poursuivent tout au long de leur vie.» Sepp Blatter va sauter la barre de la contestation pour tester cette formule lors de la Coupe des Confédérations 2013 au Brésil (15-30 juin 2013), puis instaurer l'année suivante lors de la Coupe du monde. mondial aux couleurs brésiliennes). Un test qui permettra de surveiller toute mauvaise réaction après l'injection de cette première pour surveiller la ligne de but. A écouter le boss du foot planétaire. «Les tests ont été positifs et tout sera mis en œuvre, a ajouté Blatter. Les progrès technologiques le permettent, comme nous allons le vérifier dans trois mois lors de la Coupe des Confédérations au Brésil.» Avec un tel mode opératoire, il faut espérer que les contestations vont chuter et permettre à l'arbitre et au joueur de juger en directe si oui ou non. Pour Platini qui signe et persiste «l'arbitrage à cinq, facilite les choses. Avec les arbitres additionnels, tu marques plus de la tête, la peur du gendarme est là, il n'y a plus d'accrochages du maillot, les joueurs savent que l'arbitre est là. Ils ne peuvent pas faire des fautes tout le temps», a expliqué le président de l'UEFA. «Et puis, à cinq, les arbitres voient tout, ils ne prennent pas de décisions sans tout savoir, a-t-il poursuivi. Et puis, il y a une uniformité de l'arbitrage. Par exemple, les mains involontaires, ils ne les sifflent pas, l'uniformité dans l'arbitrage aide à plus de limpidité dans le foot.» M. Platini a estimé par ailleurs, en faisant référence à un but inscrit lors du dernier mondial, alors dira t-il «avec l'arbitrage à cinq, il n'y aurait (pas eu l'erreur)» commise sur le but valide refusé à l'Angleterre en 8e de finale du Mondial-2010, qui avait fait grand bruit, Platini pense que la technologie sur la ligne de but sera tout de même introduite par le Board, instance garante des lois du jeu, «de toute manière, dira t-il, Joseph Blatter (président de la Fifa) va le faire». «Peut-être» être utile pour juger les hors-jeu, sans pour autant croire à sa mise en place. «Il n'y a qu'une chose de compliquée, pour laquelle on aurait peut-être besoin de la vidéo, je dis bien peut-être, c'est le hors-jeu. Car c'est très difficile à juger pour les arbitres. Et encore, il faudrait mettre une caméra sur le gars qui appuie sur le bouton, pour savoir quand part le ballon ! Donc, je n'y crois pas. Le reste, c'est de l'interprétation : faute ou pas faute, ligne de but, ce n'est pas difficile», martèle Blatter (président de la Fifa, avant que Platini ne mette en jeu, une réaction qui étonne tout le monde en l'occurrence «cinq arbitres, c'est cher. Dans nos compétitions UEFA, on a 78 stades. Si on veut mettre la technologie sur la ligne de but, rien que ça, ça nous coûte 32 millions d'euros la première année et 54 millions sur cinq ans. Les arbitres, ça nous coûte 2,3 millions. Le calcul est vite fait», a déclaré Platini. Il n'hésite pas à montrer du doigt les chaînes de Levinson, lesquelles selon lui sont à l'origine de cette pression : «Ce sont les télévisions qui poussent à l'arbitrage vidéo pour qu'on paye. Par ailleurs, comme je l'ai déjà dit, ça va à l'encontre du jeu. Et puis mettre ça sur la ligne de but, c'est la porte d'entrée à la vidéo dans le football d'une façon plus générale. Je suis contre tout ça», a-t-il ajouté. L'ancien numéro 10 et sélectionneur de l'équipe de France s'est par ailleurs déclaré, opposé à la triple pleine (penalty, carton rouge et suspension) pour une faute dans la surface annihilant une action de but. «Oui, je suis totalement contre. Et toutes les commissions du football, Fifa et UEFA, le sont aussi. Dans la surface, carton jaune plus penalty suffiraient. «C'est l'International Board (organe de la Fifa garant des lois du jeu, Ndlr) qui ne veut pas changer... Mais cela devrait évoluer. On va vers l'abolition de cette règle.» Ce qui est sûr au regard du niveau de l'arbitrage africain, il faudrait plus qu'une vidéo sur les lignes blanches des stades.