«Nous à l'UEFA, on règle ce problème, qui arrive tous les 40 ans en Coupe du Monde, est-ce que le ballon a franchi la ligne ou pas? avec des arbitres additionnels», avait déclaré Michel Platini. Pour la première fois dans un grand tournoi, les arbitres seront cinq sur le terrain lors de l'Euro, avec l'obligation d'éviter une erreur comme celle d'Allemagne-Angleterre au dernier Mondial, une décision à propos de la vidéo sur la ligne de but devant être prise au lendemain de la finale. Quart de finale du Mondial-2010 entre l'Allemagne et l'Angleterre: L'Allemagne mène 2-1 quand l'Anglais Lampard expédie une frappe qui touche le bas de la transversale de Neuer et rebondit nettement derrière la ligne. L'arbitre n'accorde pas le but et l'Allemagne l'emporte finalement 4-1. L'affaire a relancé l'interminable débat entre partisans et opposants de l'assistance vidéo dans l'arbitrage mais tous au moins sont d'accord sur un point: ce type d'erreur n'est pas acceptable à ce niveau. «Nous à l'UEFA, on règle ce problème, qui arrive tous les 40 ans en Coupe du Monde-est-ce que le ballon a franchi la ligne ou pas? avec des arbitres additionnelsls», avait plaidé le président de l'instance européenne Michel Platini. Opposant notoire à la vidéo, Platini a en effet réussi à imposer les deux arbitres supplémentaires derrière les lignes de but lors de la compétition phare de l'UEFA, après des tests jugés concluants en Europa League (depuis 2009-2010) et en Ligue des champions (à partir de 2010-2011). «Je pense que des humains verront si le but est rentré, si la main de Thierry Henry (en barrage du Mondial contre l'Eire, Ndlr) était main, ce que la technologie ne verra pas. (...) S'ils se trompent à 5 ils se seraient trompés à 3 mais l'inverse n'est pas forcément vrai», expliquait encore l'ancien N.10 des Bleus en mars. «Je suis un mec de conviction, je ne peux pas changer, il y a eu 4-5 faits bien précis en Ligue des champions ces deux dernières années, pour juger «balle rentrée-pas rentrée», et les arbitres additionnels ont pris la bonne décision.» Sans surprise, cette solution est également défendue par le responsable de l'arbitrage à l'UEFA, l'ancien sifflet italien Pierluigi Collina, qui jugeait au début du mois de mai que «beaucoup de bonnes décisions avaient été prises sur le terrain» grâce à l'ajout de deux paires d'yeux. S'il a certainement contribué à une plus grande justice dans les deux surfaces de réparation et que son rôle préventif ne doit pas être sous-estimé, l'arbitrage à cinq n'a pourtant pas réglé tous les problèmes et les tenants de la vidéo mènent le combat de leur côté. A leur tête: le N.1 du football mondial, Joseph Blatter, président de la Fifa. «Nous ne voulons pas de répétition de la dernière Coupe du Monde. Je pense que je peux convaincre le Board que nous devons faire un pas en avant avec la technologie. Nous ne pouvons pas nous permettre de seulement attendre et voir», avait-il déclaré en mars. Et il a été entendu. Deux systèmes concurrents de technologie sur la ligne de but sont actuellement testés. «J'espère que ça ne va pas marcher, sinon ça va passer», a prévenu Michel Platini. Dans ce domaine, c'est le Board, garant des lois du jeu, qui est décisionnaire. Lors de sa prochaine réunion, il doit se prononcer sur la technologie vidéo et l'arbitrage à cinq. Elle aura lieu le 2 juillet à Kiev, où se sera déroulée la veille la finale de l'Euro.