Ces dernières années, la Fédération nationale des fils de chouhada (FNFC) n'a pas cessé de militer pour la révision de certaines lois portant sur les commémorations des dates historiques. La FNFC est revenue à ses suggestions-revendications nationales, tout récemment, en participant à Tlemcen à la célébration de l'anniversaire de la création du Parti du peuple algérien (PPA) avec un recueillement sur la tombe, à Sidi Senouci (Tlemcen), de Messali Hadj. Kadache Abdelatif, le président de la FNFC, reste convaincu qu'il faille célébrer, en une journée nationale, l'anniversaire de l'Organisation spéciale (OS), créée le 15 février 1947 lors du congrès du MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques). Cette revendication qualifiée d'intérêt public pour le pays n'est pas nouvelle. La FNFC a toujours sollicité par la voix de son président national la suppression pure et simple de la célébration de la Journée nationale du chahid. En effet, le président de la FNFC considère judicieux que cette date ne mérite guère d'être commémorée parce que – dans le fond – elle ne représente qu'une simple réunion de création d'une association et est, par conséquent, dépourvue de repère historique. Elle ne revêt donc aucune signification par rapport au combat du peuple algérien. «Nous appelons le président de la République à décider du remplacement de la Journée du chahid, n'étant pas un référent historique et/ou révolutionnaire, par une célébration nationale et officielle de la date-anniversaire de la création de l'Organisation spéciale ou OS.» Il s'agit de recouvrer et réhabiliter tout repère clé de l'histoire nationale afin de glorifier et pérenniser les luttes et les sacrifices du peuple algérien à travers son histoire. De ce fait, le président de la FNFC estime que «notre histoire nationale ne peut demeurer éternellement otage d'une vision strictement partisane, quelle qu'elle soit, ou d'être conconscrite à la seule génération de novembre 1954». La FNFC a été solidaire de la démarche du président Bouteflika au sujet du rejet de toute référence à la légitimité historique et tout autre slogan creux, telle la notion ambiguë de «famille révolutionnaire, des mots d'ordre suggérés par des esprits opportunistes et anonymes, dissimulés derrière une bureaucratie parasitaire, rentière et irresponsable. Le patrimoine national appartenant en fait à tout le peuple algérien sans exclusive aucune». En 2004, le président Bouteflika avait officiellement annoncé la fin de la légitimité historique qui, dans la plupart des cas, n'aura été qu'un leurre, une sorte de fond de commerce.