A peine le ministre, Mohamed Tahmi eut-il déclaré qu'un projet de lutte contre le phénomène de la corruption et les pratiques maffieuses dans le secteur du sport est en gestation qu'un scandale éclate du côté de Ruisseau, à Alger. Les dirigeants du NAHD auraient surpris le président du MOB en plein négociation avec un intermédiaire dans le but de soudoyer les joueurs nahdistes. Une rixe s'ensuivit et le boss du MOB n'a du son salut qu'à l'intervention de quelques citoyens présents sur les lieux. Une plainte a été déposée et l'affaire ne connaîtra évidemment aucune suite. Pourquoi ? Evidemment par manque de preuves quand bien même celles-ci existent et sont aussi tangibles que la vérité. A propos, où en est-elle l'affaire CA Batna-JS Saoura ? Là aussi, il n'y avait pas de preuves sauf que le président de Saoura a été pris la main dans le sac. Images à l'appui, il a été surpris en train de soudoyer les joueurs batnéens du côté d'Aïn M'lila. Une affaire qui n'a pas non plus connu de suites.Etouffée dans un œuf pour ne pas faire d'omelette et ternir l'image d'un football où ce genre d'affaires fait pignon sur rue sans que les auteurs des tentatives de corruption ne soient traduits devant la justice. Ailleurs, elles auraient fait scandale et soulevé des tollés. Si les images ne suffisent pas à elles seules à confondre les corrupteurs, on se demande qu'elle autre preuve faut-il «dénicher» pour sévir ? A se demander si un jour ces énergumènes sont passibles de sanctions tellement ils ont les coudées franches et jouissent d'une impunité unique en son genre. Cette affaire NAHD-MOB vient s'ajouter à toutes celles sur lesquelles l'éponge est passée. Elles sont si nombreuses que les énumérer relève de l'exploit. Pourtant aucune d'elle n'a connu de suite comme si quelque part des forces occultes dressent des barrières pour protéger leurs auteurs. Cette impunité a pourtant fait beaucoup de mal à notre football.