Le Syndicat national des imams, affilié à l'UGTA, a été officiellement installé mardi, par le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. La cérémonie s'est déroulée au siège de la centrale syndicale un mois après les assises qui ont vu la désignation de Cheikh Djelloul à la tête de cette organisation syndicale. La coordination s'est engagée à «défendre les droits matériels et moraux des imams et fonctionnaires des affaires religieuses». La coordination nationale des imams vise surtout à sanctionner toute sortie des rangs de la part de ses membres. Des comportements qualifiés de «déviationnistes» ont été plusieurs fois signalés et même dénoncés par le ministère des Affaires religieuses. C'est pourquoi, explique-t-on, la création de cette coordination nationale des imams se veut être une digue contre la poussée salafiste. Cheikh Hadjimi n'a d'ailleurs pas manqué de souligner que l'islam en Algérie s'inscrit dans le respect de la pratique ancestrale qui fait de la modération son crédo. Les imams, dont certains sont soupçonnés de radicalisme, disposent déjà de deux syndicats. L'un est agréé et l'autre n'a pas reçu l'autorisation du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. De son côté, M. Sidi Saïd qui s'est dit satisfait de l'affiliation de la coordination à l'UGTA a souligné qu'il «sera procédé à l'élaboration de la plateforme de revendications, avant la tenue d'une rencontre regroupant le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs avec les représentants de la coordination». Enfin, parmi les préoccupations à prendre en charge par la coordination, son secrétaire général a cité «le logement, les primes, les œuvres sociales et autres».