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Quel développement pour une Algérie nouvelle ?
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 04 - 2013

De notre point de vue, elle nous paraît ainsi comme une question de haute teneur socio-économique pour en faire une priorité nationale qui répond effectivement à un besoin pressant, celui de la bonne gouvernance publique, économique et financière, qu'il faut mettre au cœur des débats de la vie économique du pays pour une relance et impulsion d'une nouvelle dynamique pour que notre pays puisse accomplir ses évolutions et ses transformations en toute légitimité au moment où l'actualité braque ses feux sur l'entrée de l'Algérie à l'OMC et les dysfonctionnements du mode de gouvernance de notre développement économique dont ses symptômes se manifestent à divers domaines et ses multiples contraintes qui continuent à persister dans un contexte qui soulève de nombreuses critiques et controverses au centre de toutes les préoccupations socioéconomique de l'Etat avec un climat social particulièrement difficile.
Il serait bon d'instaurer un cadre de réflexion pour l'organisation d'un sommet économique et social en invitant les personnes connaissant le monde de l'entreprise, l'élite universitaire, les spécialistes de l'économie, de la finance, du commerce, les syndicats et cadres d'entreprise devant déboucher sur des idées-forces pour l'enrichissement de la relation politico-économique rénovée sur des bases plus saines qui plaident «le marché c'est l'entreprise» et l'entreprise c'est les hommes avec valeur H» pouvant se révéler le déclic d'une nouvelle émergence d'un gouvernement économique des entreprises qui constitue à notre sens l'expression des nouveaux défis de la mondialisation, cela suppose parer vite aux contraintes relatives à la bonne gouvernance des réformes économiques et de leur accélération dans les entreprises selon une vision nouvelle partagée et harmonisée techniquement, économiquement et socialement dont dépendra l'avenir du nouveau visage à donner de l'économie algérienne génératrice de PIB hors hydrocarbures (rente) notamment, le reflet réel d'une économie compétitive, de croissance, d'emploi, de pouvoir d'achat, et de technologie. Car on ne peut continuer à diriger ou gouverner l'économie avec les sentiments ou les relations, mais plutôt avec les valeurs du savoir et du travail «cerveaux et les bras comme seuls facteurs de progrès d'une nation». Une question centrale à placer désormais au cœur de la politique économique du pays semble particulièrement un sujet-clé de société dans le contexte de la mondialisation-globalisation, car il s'agit là d'un enjeu majeur de bonne gouvernance de l'économie et de la chose d'intérêt public de notre pays dans la géofinance et dans les espaces économiques régionaux et internationaux pour justement internationaliser l'économie algérienne et par voie de conséquence contribuer à l'intérêt grandissant envers les investisseurs directs étrangers (IDE) qui permettent en fait à nos entreprises de bénéficier d'une envergure internationale afin d'accéder aux technologies, d'améliorer leur compétitivité et devenir modernes. D'où la nécessité d'aborder cette question d'une importance capitale, notamment elle répond aux impératifs de l'heure qui engage l'avenir de l'Algérie. L'enjeu est en effet, considérable pour le bien-être et la stabilité de tous les Algériens dans la mesure où ce n'est pas l'Etat qui édifie l'économie, mais plutôt le marché, si l'on sait également que nous n'avons à cet effet, ni économie politique, ni de stratégies d'entreprises en puissance. D'où l'argent du pétrole apparaît comme le seul instrument de notre politique économique et sociale qui ne cesse de susciter des inquiétudes de nos économistes, experts, cadres. Et partant de ce qui précède, l'argent du pétrole malgré toute la volonté politique affichée de l'Etat, apparaît aujourd'hui comme un remède, mais pas de miracle et devient de plus en plus un facteur handicapant dont notamment nous n'avons pas encore pu développer notre capacité à attirer les investisseurs (IDE) et avoir trouvé la voie adéquate au développement d'une nouvelle économie où l'entreprise et l'investisseur sont l'élément moteur de la croissance potentielle, l'emploi, la recherche, les technologies et dégageant des surplus économiques à placer à l'international. Voilà un grand sujet de l'heure qui présente aujourd'hui un sérieux problème de pérennité de notre politique budgétaire qui reste très peu recomposée dans la nouvelle vision du monde de l'économie. En effet, cinquante après, l'économie algérienne reste exagérément centrée à près de 90% sur le commerce et les services, la production nationale que 5% du PIB, les subventions budgétées et les subventions indirectes (non budgétées) le taux atteindrait 30% du PIB, nos ressources financières en devises ne représentent que 2% hors rente hydrocarbures et un pays structurellement importateur. Dès lors, on peut dire qu'on n'est pas encore essentiellement un pays agricole ou industriel et nous ne pouvons faire face à la concurrence internationale en vue de notre entrée à l'OMC. Ce qui apparaît à la fois inquiétant et surprenant à propos de cette amère réalité qui peut poser un certain nombre de risques pour la soutenabilité budgétaire en relation avec les exigences de la mondialisation et les impératifs de l'heure bien que nous sachions que les pouvoirs publics cherchent des solutions à cette panne économique. Tout cela mérite réflexion dans la perspective d'y contribuer pour faire renaître notre économie dans cette décennie qui reste décisive où nos entreprises sont appelées à s'intégrer pleinement dans le développement de l'économie sachant que l'Algérie est un grand pays vaste et riche en richesses naturelles et en potentialités entre autres : une agriculture mise en valeur en moyens d'équipement et d'irrigation, un parc industriel et de complexes touristiques d'une valeur technologique appréciable et occupant une place importante dans tous les secteurs d'activité, notamment dans l'agroalimentaire, l'électronique, la mécanique, le ciment, les plastiques, la pétrochimie, l'énergie, le tourisme... qui pèsent de tout leur poids pour redémarrer notre économie industrielle et par développer des opportunités d'affaires où l'Algérie dispose d'importantes marges en matière d'exportation et composé de diverses technologies résultat de plusieurs plans et programmes de développement, plus particulièrement des années 1960-1970, notamment allemande, française, voire américaine, concernant l'énergie et la pétrochimie qui demeurent encore d'actualité et l'architecture du développement économique algérien,voire parmi les plus importantes d'Afrique et de surcroît l'Algérie s'assure d'un niveau de revenus en devises fort important, des réserves de change énormes, un endettement extérieur insignifiant, la disponibilité de l'énergie, d'une main-d'œuvre à moindre coût et enfin un réseau d'infrastructures d'industries et annexes. Ces potentialités sont d'un acquis bien plus précieux pour créer autant d'entreprises et d'un apport prépondérant de quoi faire l'actualité économique de l'Algérie à l'instar des pays dits émergents sachant qu'elles possèdent encore une capacité d'ajustement pour restructurer l'économie nationale et pouvoir susciter un intérêt technologique de valorisation composé des industries lourdes, légères et des terres les plus fertiles implantées à travers les quarante-huit wilayas du pays qui revêt aujourd'hui une importance stratégique pour stimuler la grande croissance dans le cadre de l'équilibre régional et du développement local. Faut-il rappeler au passage, que dans les années 1970, des réunions du gouvernement se tenaient au niveau des régions dont notamment : les Aurès, le Titteri, l'Oasis, la Saoura, la Kabylie... On peut citer également une politique géostratégique internationale de leadership qui a conquis les espaces géopolitiques dont notamment le monde arabe, l'Afrique et le tiers monde ainsi de plusieurs événements très importants dans l'histoire du monde, à titre indicatif (le discours historique prononcé par le président Houari Boumediene à l'assemblée générale extraordinaire de l'ONU sur les matières premières, le sommet de l'OPEP, la présidence de l'ONU assurée par l'Algérie, la conférence des pays non alignés, le dialogue Nord-Sud donnent l'exemple aux pays en voie de développement. Il nous semble judicieux d'envisager cette nécessaire évolution visant notamment à construire une économie nationale forte qui envisage d'intégrer le monde industriel que nous avons raté dans les années 1980. C'est l'une des priorités à prendre en charge par le gouvernement sachant que d'un côté tout le potentiel de notre pays provient jusqu'à présent des ressources financières en devises résultant des exportations de l'or noir qui reste le point fort sur lequel le fonctionnement du pays repose depuis cinquante ans, et de l'autre le pays s'assure d'une forte indépendance financière à l'égard de l'extérieur après que l'Etat eut décidé de rembourser par anticipation la dette extérieure, mais sans pour autant que cela puisse contribuer à la promotion de l'économie algérienne. (A suivre)

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