La Fédération internationale de handball (IHF), a adressé une lettre de rappel pour accélérer l'application de la feuille de route établie en commun accord par l'IHF et le Comité olympique algérien. En effet, cette correspondance qui a été adressée au COA, signée par son premier vice-président, à savoir l'Espagnol Roca Miguel, ne laisse transparaître aucun soupçon d'adoucissement de cette instance internationale. Au contraire, elle ne permet aucune marge de manœuvre à Derouaz pour une éventuelle tentative de se maintenir à son poste de président. De plus, cette menace de l'instance internationale de suspension de la fédération algérienne de handball de sanctions dans le cas où elle ne se plierait pas à ses directives pourra être effective bientôt. Pourtant «l'après Derouaz» devait se traduire par le déroulement d'une assemblée générale extraordinaire de la FAHB, le 25 de ce mois, avec deux points à l'ordre du jour : l'adoption de la feuille de route établie en commun accord par le COA et l'IHF et le choix d'un membre de cette AG pour faire partie du groupe de travail devant organiser l'assemblée générale extraordinaire de mise en conformité des statuts de la FAHB avec ceux de l'IHF et après, le conclave électif du nouveau président et du bureau exécutif. Malheureusement la famille handballistique algérienne, vivant dans l'angoisse d'une suspension du handball algérien, constate que Derouaz cherche à tout prix à se maintenir coûte que coûte à la tête de la FAHB en dépit qu'il ne soit plus reconnu par une quelconque autorité algérienne ou internationale. Bien au contraire, Derouaz précipite la FAHB droit dans le mur à travers comme le constate amèrement les observateurs après sa récente position adoptée par lui et quelques membres du bureau fédéral qui ont franchit la ligne rouge en ne reconnaissant désormais ni le COA, ni l'IHF, ni la CAHB et ni le MJS. Ce groupuscule vient de confectionner une feuille de route «parallèle» pour forcer la main aux autres membres du bureau fédéral ignorés et aussi les membres de l'assemblée générale de la FAHB à l'adopter, engendrant par la même un affrontement avec les instances algériennes et internationales. Pour rappel, l'IHF a adressé, le 3 avril dernier, une correspondance au COA dans laquelle elle l'informe qu'elle ne reconnaissait plus le nouveau bureau fédéral de la FAHB, présidé par Derouaz, accordant initialement un délai de 3 mois à la fédération algérienne pour organiser une nouvelle assemblée générale élective (AGE). Juste après, le président du COA Mustapha Berraf avait précisé que le COA et l'IHF ont arrêté leur décision conformément à l'article 30 de la Charte olympique stipulant que «pour être reconnue par un CNO (Comité national olympique) et être acceptée comme membre de ce CNO, une fédération nationale doit exercer une activité sportive spécifique, réelle et durable». Elle doit aussi «être affiliée à une Fédération internationale reconnue par le CIO (Comité international olympique) et être régie par et se conformer dans tous ses aspects à la Charte olympique ainsi qu'aux règles de sa Fédération internationale». De ce fait, le COA «ne saurait reconnaître que le groupe de travail ad-hoc ainsi que l'encadrement administratif et technique de la Fédération algérienne de handball», selon un communiqué du COA adressé notamment aux membres de l'assemblée générale de la FAHB. Berraf, qui a informé que les résolutions de l'IHF sont applicables «dès leur mise en œuvre», a rappelé que «seul l'intérêt du sport algérien en général et du handball en particulier doit être préservé et placé au dessus de toute autre considération». De son côté, le ministère de la Jeunesse et des sports (MJS) qui observe actuellement une correcte position de neutralité, s'était prononcé, en avril dernier, par l'intermédiaire du directeur général des sports (DGS) du MJS, Mokhtar Boudina, que l'intérêt du handball algérien sera placé «au dessus de toutes les considérations».