Il y a un peu plus d'un mois, le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé une réunion de travail consacrée à l'évaluation du bilan des opérations d'exportation des produis algériens, et des mesures y afférentes.Avant la fin de l'année écoulée, il avait également présidé, au siège de la Présidence de la République, une réunion de travail sur les exportations. Le défi est d'approcher au plus près, les 30 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures en 2030. Une feuille de route est mise en œuvre dans ce but en attendant l'élaboration d'une véritable stratégie. Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Mohamed Boukhari, avait fait savoir que le président de la République a donné «des instructions fermes pour la prise en charge rapide, minutieuse et efficace de toutes les préoccupations et pour l'élaboration d'une nouvelle vision stratégique visant à ériger notre pays en pôle d'excellence en matière d'exportation». En 2023, les exportations hors-hydrocarbures ont été de 5,6 milliards de dollars, très haut par rapport au niveau où elles étaient en 2029, autour de 1,5 milliard. Ce résultat a été atteint grâce à la conjugaison des efforts de tous les acteurs et l'efficacité de la performance. C'est ainsi que les objectifs fixés en matière d'augmentation des exportations hors hydrocarbures pourront être atteints, à partir de la diversification de l'économie nationale. Le ministère dédié aux exportations a été créé dans ce but. Le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, avait mis en avant l'adhésion des opérateurs économiques aux efforts de l'Etat pour la promotion des exportations hors hydrocarbures, notamment à la faveur de la feuille de route tracée par le Président Tebboune. Il avait salué les efforts majeurs déployés par l'Etat pour promouvoir les exportations, dont l'ouverture de banques dans plusieurs pays, la mise en place de couloirs verts et l'organisation d'expositions permanentes pour les produits algériens. Il avait, dans ce cadre, mis en avant l'adhésion des opérateurs économiques aux mesures mises en place, notamment l'utilisation des canaux bancaires algériens à l'étranger qui facilitent les transactions et les relations entre les partenaires commerciaux, assurant que le Conseil était disposé à soumettre des propositions en s'appuyant sur l'expérience des opérateurs pour renforcer ces outils et les rendre plus efficaces. Mieux, c'est la feuille de route tracée par le président de la République pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures qui encadrera le travail du CREA et ses objectifs seront intégrés dans les stratégies des opérateurs économiques, qui sont désormais appelés à étendre leurs activités à l'étranger et à renforcer leur présence sur les marchés internationaux, avait expliqué Kamel Moula. Pour ce faire, le CREA activera sa commission dédiée aux exportations pour «mieux accompagner les exportateurs et être à l'écoute de leurs préoccupations», avait-il promis. Le Conseil a envisagé d'organiser des réunions périodiques consacrées chacune à un secteur spécifique lors desquelles les entreprises leaders dans les domaines concernés seront consultées, dans le but de renforcer la coopération entre l'ensemble des acteurs et de parvenir à une vision commune au service de l'économie nationale. La priorité est donnée aux investissements dans le domaine de la production, qui, au-delà des objectifs locaux, sont à même de générer des excédents destinés à être exportés vers les marchés extérieurs. Pour le président du CREA, les entreprises sont appelées à améliorer leur compétitivité pour décrocher des parts de marché à l'extérieur. Les opérateurs font remarquer que les mesures mises en œuvre depuis 2020 en vue de promouvoir les exportations hors hydrocarbures ont permis de renforcer la présence du produit algérien dans plusieurs marchés. Il reste, selon eux, à offrir davantage de facilitations aux exportateurs pour renforcer leurs parts de marché, voire lancer des projets à l'international, notamment dans les pays africains. Il y a une forte demande sur nombre de produits algériens, notamment dans les pays africains. On sait que, pour le Président Tebboune, la renaissance économique en cours en Algérie appelle la poursuite et l'intensification des efforts par des mesures complémentaires aux acquis réalisés en vue d'augmenter le volume des exportations hors hydrocarbures.