L'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) continue son cycle de Diwan ayant pour thématique «Algérie, récit colonial» avec son quatrième rendez-vous consacré à la personnalité de l'Emir Abdelkader. Le Diwan Dar Abdellatif «Sur les traces de l'Emir Abdelkader» est organisé par l'AARC en partenariat avec les Editions Barzakh. Cette rencontre, qui se déroulera samedi 25 mai, à partir de 17 h, réunira de grands auteurs, lesquels interviendront sur la vie et l'œuvre de l'Emir Abdelkader. Parmi ces intervenants figurent entre autres Abdelkader Djemai et Ahmed Bouyerdene. Pour rappel, l'Emir Abdelkader est né le 6 septembre 1808 près de Mascara. Il décède le 26 mai 1883 à Damas en Syrie. Il est à la fois théologien soufi algérien, écrivain, poète et philosophe. Il est également un homme politique et résistant militaire face à l'armée coloniale française. Son père, Sidi Mahieddine, était un cheikh de l'ordre soufi Qadiri, et sa mère, Zora, une femme savante. Il eut une éducation religieuse soufiste. Abdel-kader était âgé de huit ans lorsque son père l'emmena à La Mecque pour le Hajj (ou «pèlerinage»). À leur retour, Ahmed Bilhar, son oncle paternel, homme lettré, prit chez lui le jeune pèlerin et se chargea de son éducation, qui consista dans l'étude du Coran, les principes des sciences physiques et morales, de la géométrie et de l'astronomie, la gymnastique, l'exercice du cheval et le maniement des armes. Mahieddine envoya ensuite son fils à Oran, chez Sidi Ahmed ben-Kodja, qui le garda dix-huit mois et lui enseigna la politique. L'émir Abdelkader fait remonter ses origines à la tribu berbère des Banou Ifren. Son père, Sidi Mahieddine, était un cheikh de l'ordre soufi Qadiri, et sa mère, Zora, une femme savante. Il naquit à La Zaayah, une école religieuse de la Guyathnali (les Tentes), dans la région de Mascara, à gauche de la route qui va d'Oran à cette ville. L'œuvre de l'émir Abdelkader commence en 1834 avec le traité signé avec le général Desmichels, mais se poursuit plus activement après mai 1837, lorsque le traité de la Tafna reconnaît son titre d'Emir et son autorité sur la majeure partie des provinces d'Alger et d'Oran. Abdelkader ne se borne pas à rassembler des terres, à grouper des territoires pour asseoir sa puissance politique. Il va les unifier administrativement dans un sens égalitaire et populaire pour unir les populations contre les Français. A l'automne 1839, l'œuvre de regroupement territorial est achevée. Les Français sont regroupés dans Oran, Alger et une partie du beylik de Constantine. L'Emir a assis son autorité sur les 2/3 de l'Algérie du Nord, de Bougie à Tlemcen, d'Ain El-Mahdi à Ténès. Il s'appuie sur des villes forteresses, édifiées comme centre de gouvernement. Les tribus en bordure de la côte, sortes d'avant-postes, s'appuient sur une première ligne de villes de l'intérieur, Tlemcen, Mascara, Meliana, Médéa.Une deuxième ligne de citadelles, créée de toutes pièces, et d'anciens bastions fortifiés à la limite du Tell et des hautes plaines, permet de contrôler le Sud. Sebdou, Saïda, Tagdempt près de Tiaret, centre économique et stratégique (fabrique et dépôts d'armes), Taza, Boghari, Belkheroub et Biskra. La chute des villes en 1841-1842 rompra toute cette forte organisation étatique pour réduire l'émir Abdelkader à la condition d'un empereur nomade. Il est à noter, par ailleurs, que l'AARC, en collaboration avec la Fondation Emir Abdelkader organise du 28 au 30 mai, un colloque international intitulé «Emir Abdelkader, le Droit humanitaire».