La direction de la culture de Boumerdès a organisé à la Maison de la culture Rachid-Mimouni la 7e rencontre sur le cheikh Abderrahmane El Thaalibi, Saint patron d'Alger, originaire des Issers dans la wilaya de Boumerdès où il y a sa zaouia. Cheikh Abderrahmane est né en 1384 à Oued Isser de la tribu des Thaaliba qui s'était installée à la Mitidja avant d'étendre sa domination de Béjaia jusqu'à Ténès. Après avoir parcouru le Moyen-Orient à la recherche du savoir, il reviendra à Alger où il exercera comme enseignant puis comme cadi. Il quittera ce dernier métier pour rejoindre l'isolement. Il mourra en 1475 en laissant une œuvre riche dont l'incontournable «Riyadh Es Salihine» ( Le jardin des pieux).Cette septième édition a été placée sous l'intitulé de «Rôle des Oulémas kabyles face aux campagnes des missionnaires pour le christianisme». C'est cheikh Mohamed Tahar Aït Aaldjat, (faqih, exégèse, mufti, enseignant et Imam) qui a été honoré par les autorités locales. Rappelant que le cheikh avait été dévolu à la mission d'entamer la rencontre devant un public de citoyens et de disciples de la zaouia. L'orateur a tenu à souligner «le rôle unificateur de Abderrahmane El Thaalibi entre les Salafistes et les Soufis. C'est ce qui a permis de faire face aux tentatives de christianisation des populations algériennes, notamment en Kabylie». Toutefois, les notions de Salafistes et de Soufis (pureté de l'âme) ne recouvraient les sens actuels. L'orateur ne manquera d'ailleurs pas de faire un contre-exemple parallèle avec «l'instrumentalisation des Salafistes d'aujourd'hui». Il ajoutera que les colons - et aujourd'hui l'ennemi- cherchent à s'immiscer dans les affaires algériennes à travers un prétexte tout trouvé : la menace sur des minorités chrétiennes.