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Une grande manifestation spirituelle en Andalousie au XIIe siècle (I)
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 07 - 2013

Lorsque nous parlons d'al-Andalus, nous nous référons évidemment à l'étape la plus féconde, sur le plan culturel et spirituel, que connut au cours de son histoire la péninsule ibérique (aujourd'hui Portugal et Espagne).
Etape pendant laquelle, du VIIIe au XVe siècle (après J.-C.), l'Islam s'est consolidé et a fleuri grâce à un grand nombre d'hommes et de femmes andalous célèbres qui surent imprimer à leur vie les valeurs islamiques les plus profondes, comme celles de se consacrer à la recherche de la voie menant au Dieu unique, tout en encourageant le dialogue avec d'autres cultures et d'autres formes de pensée, se trouvant proches d'eux dans leur environnement géographique, et faisant leur la prémisse coranique : « Il n'existe pas de coercition en matière de foi» (Coran, 2, 256). C'est ainsi que al-Andalus est devenu le maillon fort de la chaîne de transmission du savoir islamique et oriental à destination de l'Occident. Maillon sans lequel l'apogée scientifique de la Renaissance européenne n'aurait pas été possible. Au cours de l'étape qui nous occupe, le XIIe siècle, al-Andalus a connu de nombreuses vicissitudes, avec des avancées importantes de la reconquête chrétienne sur les terres hispano-musulmanes. Ce furent des temps de controverses entre les musulmans eux-mêmes, du fait de leur préoccupation face à la percée des Chrétiens et l'installation dans la Péninsule des dynasties maghrébines, almoravide et almohade, en provenance de Marrakech et du sud du Maroc actuel. Ces dynasties arrivèrent tout d'abord pour aider leurs frères andalous, mais décidèrent ensuite de se fixer en al-Andalus, pratiquant un islam orthodoxe, car ils considéraient que les souverains andalous vivaient dans une grande dissipation, politique et personnelle. Néanmoins, l'application rigide, à la lettre, de la loi coranique, l'effervescence créée par tous ces avatars politiques et, en particulier, l'énorme division et l'inimitié existant entre les chefs musulmans, plongèrent la population de l'al-Andalus dans une grande confusion et incertitude que ne purent apaiser certaines réussites économiques et culturelles obtenues à l'époque. En réaction à cette crise politico-sociale et religieuse au sein d'une société musulmane divisée et antagonique, on vit surgir en terres ibériques un mouvement mystique se fondant au niveau spirituel sur l'Islâm le plus pur : le soufisme. La raison d'être de ce mouvement se trouvait dans les écrits du Coran, base et pilier de sa doctrine, et dans les traditions prophétiques, suivant les enseignements et l'exemple du Prophète de l'Islam (qsssl), l'Homme Parfait (al-insân al-kâmil), d'où provient la Chaîne mystique. Or il n'existe de soufisme hors de la Sunna et le Coran, et le soufisme contient l'essence même de 1'Islâm. Les principaux paradigmes des mystiques furent les versets du Coran comme celui qui affirme : « De Dieu est l'Est et l'Ouest ; et là où vous vous tournerez, vous trouverez la face de Dieu. » (Coran, 2, 115). Ou les maximes du Prophète de l'1slâm : « Celui qui se connaît lui-même connaît son Seigneur ». Ces hommes et ces femmes du soufisme ont souhaité se dénommer ahl al-haqq (Gens de la Vérité), entendu comme étant le contenu du message coranique et prophétique islamique dont le cœur de la doctrine fut l'amour divin, la lumière, le savoir, la sincérité, l'équilibre avec ce qui nous entoure et la paix qui implique l'exercice de tout ce qui précède. Message encore susceptible d'être appliqué de nos jours, au milieu des convulsions et des confusions que nous vivons, si nous mettons en pratique la méthode appropriée. Car il s'agit là d'une vérité universelle, immuable, qui ne connaît ni frontières ni particularités culturelles. Ceci dit, il est certain que le soufisme est, de par sa nature, une énigme que seules très peu de personnes ont pu déchiffrer au fil de l'Histoire. Une grandeur que l'on ne peut cependant acquérir à travers les livres. Le soufisme est un océan de sagesse, comme le reflètent les textes spécialisés, où se perdent les limites imposées par la raison ou par les rituels. Pour cela, l'analyse du soufisme d'une perspective purement intel- lectuelle, a parfois contribué à dénaturer et à banaliser sa signification. Il existe, par ailleurs, beaucoup de confusion, et une grande dose de manipulation, qui tend à associer le soufisme, ou la mystique musulmane, avec une hérésie ou un mouvement sectaire. Nous pouvons donc extraire des exemples pour notre société actuelle, de l'expérience des mystiques musulmans au long de l'Histoire, mais prétendre les imiter sans plus, n'est pas donné à tout le monde. Les soufis ont été rares et précieux en toute époque. (Aà suivre)

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