L'information faisant état de lancement de mandats d'arrêt international lancés à l'encontre de M. Chakib Khellil et sa famille fait la «Une» de la presse nationale et étrangère. Pour l'opinion publique, l'ex-ministre est déjà inculpé et condamné avant même qu'il ne soit mis en examen et jugé. En effet, le mandat d'arrêt international lancé par le parquet d'Alger à l'encontre de l'ex-ministre de l'Energie et des Mines était le scoop de la journée du mardi 13 août, du mois, voire même de l'année 2013. En plus de la presse nationale, les médias étrangers ont également couvert cet «événement» qui a fait couler beaucoup d'encre et continue de le faire. Certaines presses sont allées encore beaucoup plus loin en essayant de généraliser cette affaire et en incriminant les responsables algériens en bloc. A travers l'affaire «Chakib», certains médias ont trouvé l'occasion tant recherchée pour tirer à boulets rouge sur l'Algérie, évoquant selon eux, le phénomène de la corruption et du blanchiment d'argent qui ronge la société algérienne. Pourtant, jusque-là, Chakib Khelil n'a pas été officiellement mis en examen et encore moins jugé. Le seul fait que la justice reproche à l'accusé est qu'il ne s'est pas présenté à la convocation du parquet. En revanche, M. Chakib Khalil n'a pas négligé la convocation de la justice du moment qu'il a répondu au magistrat instructeur. Selon le procureur général de la Cour d'Alger, Chakib Khalil a adressé une correspondance accompagnée d'un justificatif au parquet. Toujours et selon M. Zeghmati, l'ex-ministre a bel et bien reçu la convocation et ce dernier a adressé une réponse écrite au juge d'instruction». Dans sa réponse, M.Chakib Khelil a indiqué être «malade» et se trouver à l'étranger (Etats-Unis), précisant que son médecin traitant lui avait «prescrit un repos de deux mois» durant lesquels il lui avait «recommandé de ne pas voyager», a indiqué le procureur général près la Cour d'Alger, ce qui explique que l'accusé n'a pas définitivement tourné le dos à la justice. De deux, même s'il a été mis en examen, le mis en cause n'a pas été jugé ni par contumace et ni en audience publique et par conséquent, il demeure vis-à-vis de la loi innocent. A ce sujet, nous n'apprenons rien à personne en disant que l'article 11 de la déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 de l'ONU stipule ce qui suit : «Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées». Le même article ajoute, je cite « Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis.» Pour l'instant, M. Chakib Khalil n'a pas réagi officiellement à ce qu'a reporté la presse au sujet du mandat d'arrêt lancé à son encontre et contre sa famille. Soucieuse de donner à chaque partie le droit de s'exprimer en toute liberté, La Nouvelle République a tenté à plusieurs reprises de prendre attache avec M. Chakib Khalil, son avocat ou un membre de sa famille, en vain.