Après un gros combat, Rafael Nadal a pris le dessus sur Novak Djokovic en quatre sets (6-2, 3-6, 6-4, 6-1) en finale de l'US Open. Le roi de New York, le roi du dur, c'est lui ! L'irrésistible marche triomphale de Rafael Nadal vers les sommets du tennis mondial se poursuit. Depuis son retour, rien ou presque ne résiste à l'Espagnol. On le savait injouable sur terre battue, mais le voilà désormais tout aussi intraitable sur dur. C'est l'information principale de cette année. Invaincu sur cette surface en 2013 en 22 matchs, Nadal a parachevé son fabuleux parcours en remportant l'US Open lundi. Vainqueur de Novak Djokovic en quatre sets et 3h21 de jeu, le glouton de Manacor a conquis son deuxième titre à New York mais surtout son 13e tournoi du Grand Chelem, ce qui le place à une petite unité de Pete Sampras (14), avec Roger Federer dans le viseur (17). Sur la saison, sur l'été, sur la quinzaine, son triomphe apparaît dans la logique des choses. Et sur cette finale ? Globalement, oui. Nadal a parfois été bousculé, dominé et même malmené par Djokovic. Mais sa force, ce fut sa constance, tellement supérieure à celle du Serbe, qui a alterné le grandiose et le quelconque. Son rival, lui, a offert une partition presque linéaire d'un bout à l'autre de la rencontre. Djokovic a fait le jeu, les points et les fautes, mais à l'heure du bilan, il a payé son entame de match très quelconque (décidément son péché mignon...) et la colossale débauche d'énergie qui a été la sienne pour revenir dans la partie. Le double tournant du troisième set Mais Djokovic peut nourrir des regrets. Après un premier set catastrophique, il a superbement haussé le ton. Nadal avait perdu seulement une fois son service en 20 sets depuis le début du tournoi. Quand le Djoker s'est fâché, il a concédé trois breaks de suite. Une accélération impressionnante de Nole, qui lui a permis de revenir à un set partout puis de mener 2-0 en début de troisième manche. A grands coups d'échange de martiens, dont eux seuls semblent avoir le secret (ah, ce rallye de 55 coups remporté par Djokovic pour boucler son premier break, le point qui a vraiment lancé cette finale), le Serbe a mis Nadal dans les cordes. C'est là, en une vingtaine de minutes au cœur du troisième set, que le match a basculé pour de bon. Djokovic a raté deux occasions monumentales dont il n'allait pas se relever. D'abord sous la forme d'une balle de double break à 2-0. Puis, alors que Nadal avait recollé, le numéro un mondial a mené 0-40 sur le service de l'Espagnol à 4-4. Là, Rafa a vraiment été monumental pour s'en sortir. Mieux, dans la foulée, c'est lui qui a breaké dans le dixième jeu pour s'offrir le gain de cette troisième manche. A partir de là, dans la tête, dans les jambes, Djokovic a lâché. Pour de bon. Le quatrième set, vite plié (6-1) n'a été qu'une formalité pour Nadal. C'est vraiment l'année de tous les bonheurs ou presque pour lui. C'est déjà son 10e titre en 2013. Huit ans qu'il n'avait pas accumulé autant de titres. Et ce n'est pas fini : désormais, la première place mondiale lui tend à nouveau les bras. Novak Djokovic, en sursis, ne pourra sans doute rien faire contre ça. Masters : Murray rejoint Nadal et Djokovic Le Britannique Andy Murray a rejoint le numéro un mondial, Novak Djokovic, et Rafael Nadal, qui vient de remporter l'US Open, au rang des participants aux Masters, qui réunissent en fin de saison, les huit meilleurs joueurs de l'année. Un tournoi pour lequel Roger Federer est à la lutte pour obtenir un billet, le Suisse occupant le septième rang de la «Race 2013», qui détermine les huit qualifiés pour la prochaine édition du tournoi qui se tiendra à Londres. Malgré son échec en quart de finale de l'US Open dont il détenait le titre, Andy Murray s'est assuré de sa place en devenant notamment cette saison le premier Britannique depuis Fred Perry en 1936 à s'imposer à Wimbledon. Ce sera fantastique de jouer à Londres pour la première fois depuis ma victoire à Wimbledon», dit l'Ecossais, troisième mondial, sur le site internet de l'ATP.