Ceux qu'on appelle les «4 Fantastiques» ont rendez-vous à New York, du 30 août au 13 septembre. Ce sont les dates arrêtées pour la dernière levée du grand chelem, l'US open. Selon pratiquement tous les observateurs avertis et les joueurs eux-mêmes, le dernier titre majeur de l'année ne saurait échapper aux quatre premiers joueurs mondiaux classés dans cet ordre depuis plusieurs semaines : le Serbe Novak Djokovic, Nole pour les intimes, l'Espagnol Rafael Nadal, communément surnommé le matador de Manacor, le Suisse Roger Federer, le joueur qui a marqué l'histoire du tennis avec ses 16 titres du grand chelem, et enfin celui dont on dit qu'il est le plus talentueux des quatre, mais qui tarde à répondre aux attentes des siens sevrés de victoire dans un des quatre tournois majeurs depuis belle lurette, nous voulons citer l'Ecossais Andy Murray. Mais, dans quel état physique, ces favoris seront-ils en entrant sur le court ? Au tout récent Masters 1000 de Cincinnati, la terreur serbe avait dû abandonner pour cause de blessure à l'épaule droite. Pour ne pas hypothéquer ses chances de victoire finale à l'US open, Djokovic avait préféré cesser le combat face, comme par hasard, à Andy Murray. Deux tours plus tôt, en quart de finale, c'est Nadal qui avait dû subir, non pas la loi de l'Américain Mardy Fish, mais la douleur provoquée par les brûlures aux doigts de la main gauche, avec une poêle utilisée dans un restaurant chinois de Cincinnati. Il faut savoir que Nadal adore cuisiner. Roger Federer, toujours au Masters 1000 de Cincinnati, a paru quelque peu émoussé physiquement. Andy Murray, longtemps en demi-teinte cette saison, semble avoir retrouvé toutes ses aptitudes physiques. Des champions hors norme Mais si nos «4 Fantastiques» ne sont pas en pleine possession de tous leurs moyens, pourquoi tout le monde en fait les favoris du tournoi américain ? Parce qu'ils sont nettement supérieurs à tous leurs adversaires. Et même diminués, Djokovic surtout, Nadal, Federer et Murray évoluent à un niveau tel, qu'il serait hasardeux de ne pas dire que l'un d'eux soulèvera la coupe du vainqueur le dimanche 13 septembre. Mais, alors, et les outsiders ? Comme dans toute compétition qui se respecte, il y a d'une part les favoris, et de l'autre ceux qui ne rêvent que de les faire chuter du piédestal. Parmi eux, l'homme en forme du moment, celui qui a sorti Nadal en deux manches seulement il y a une semaine en quart de finale à Cincinnati, l'Américain Mardy Fish. Ce joueur possède un tel service que lorsque son arme fatale fonctionne, personne, en face, ne peut soutenir la cadence. Fish est le plus sérieux des outsiders. Le Tchèque Tomas Berdych, récent tombeur de Federer, est à suivre également, mais lui aussi a été contraint à l'abandon il y a huit jours pour cause d'épaule endolorie. On revient donc «fatalement» à notre quatuor majeur. Djokovic a gagné l'open d'Australie et, surtout, Wimbledon, contre… Nadal. Lequel s'est imposé à Roland-Garros malgré un Federer sublime. Murray côtoie de très près ces champions hors norme, mais il ne sera vraiment dans leur cour que lorsqu'il prendra la place de l'un des trois sur le podium d'une levée du grand chelem et pas avant. A New York, dans quelques jours ? Peut-être.