Beaucoup d'encre a coulé ces derniers jours sur le mouvement opéré par le président de la République, notamment à propos des changements exécutés au niveau de l'institution militaire. Qualifiant de «mensonge» certaines informations au sujet du conflit entre la Présidence et le DRS. Le secrétaire général de la première force politique dans le pays (FLN), a indiqué que les décisions prises par Abdelaziz Bouteflika rentrent dans le cadre de la professionnalisation de l'Armée nationale populaire. Dans sa déclaration à un quotidien arabophone, Amar Saadani a qualifié les changements opérés par le Président au sein de l'armée de «décisions importantes relevant des prérogatives du président de la République». Selon M. Saadani, ces changements sont bénéfiques pour cette «institution sensible». Ils visent à sa professionnalisation, dans un contexte de hausse des menaces sécuritaires aux frontières, a-t-il ajouté. Selon M. Saadani, ces décisions ont été prises dans l'objectif d'éloigner l'institution militaire de la vie politique et de la justice. Amar Saadani nie toute relation entre ces changements et la prochaine présidentielle. En réaction aux rumeurs sur un éventuel conflit entre le DRS et le président de la République, Amar Saadani a déclaré que cela n'existe que dans l'imagination des analystes, des politologues et de certains journalistes. Pour lui, les changements effectués par le Président à l'intérieur de l'armée sont venus pour «protéger l'institution militaire et non pas pour l'isoler». Le SG réfute également l'idée selon laquelle les présidents sont choisis par le DRS. «Si on croit que le DRS choisit les présidents, cela veut dire que les partis politiques et la société civile étaient absents et n'ont pas joué leur rôle», a-t-il souligné. Amar Saadani est revenu sur la situation au sein de son parti. Concernant son élection à la tête du FLN, M. Saadani a tenu à préciser que le frère du Président n'a aucune relation avec les décisions du FLN. «Je lis et j'entends beaucoup sur ceux qui parlent de Saïd Bouteflika et là j'affirme que cet homme est loin de toutes les décisions prises à l'intérieur du parti. Et si vous lui demandez par exemple qui est le membre du comité central qui représente la wilaya de Naâma, vous ne trouverez aucune réponse chez lui». «Ni le Président, ni son frère, et ni aucune partie sécuritaire n'ont obligé les militants du FLN à me choisir et de ce fait, tous les scénarios présentés ici et là n'ont aucun sens de la vérité», a-t-il dit avant d'ajouter : «Lors de mon élection, est-ce que vous avez vu le Président, son frère ou l'un des membres du DRS parmi les présents ?». Concernant la présidentielle, Saadani estime que les islamistes n'arriveront jamais au pouvoir en Algérie. Le SG du FLN a également commenté les affaires de corruption. Il estime qu'elles sont devenues des outils de dispute pendant les campagnes électorales. «A chaque fois que les élections présidentielles approchent, la scène politique est incendiée par les informations sur les affaires de corruption contre une partie ou une autre», a-t-il conclu.