Intervenant à New York au cours la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité, le ministre des Affaires étrangères a plaidé pour un meilleur partenariat entre l'Union africaine (UA) et l'ONU sur les conflits en Afrique. M. Lamamra a considéré que les relations entre les deux organisations demeuraient en deçà du niveau d'engagement stratégique nécessaire à l'appui d'une approche commune. Ce constat a été relevé par le chef de la diplomatie algérienne lors de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité de l'UA tenue en marge de la 68e Assemblée générale de l'ONU à New York. Notant que le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique s'est imposé à l'UA au vu des crises et conflits qui persistent encore dans plusieurs pays africains, M. Lamamra a rappelé, cependant, les efforts déployés par l'UA pour la mise en place de l'Architecture africaine de la paix et de sécurité (Apsa). Il a alors précisé que le Conseil de paix et de sécurité, en tant qu'organe de décision, et la Force africaine en attente, constituaient les éléments centraux de cette architecture à laquelle s'ajoute, au plan politique, l'Architecture africaine de la gouvernance destinée à promouvoir les droits de l'Homme, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et l'approfondissement du processus de démocratisation. Sur le terrain, l'UA a déployé des missions de maintien de la paix dans 4 zones de conflit, a poursuivi le ministre, ajoutant que ces missions ont été dotées de mandats d'imposition de la paix qui ont été remplis au prix de lourdes pertes. Rappelant les différentes actions engagées, jusqu'à maintenant, dans le domaine de la coopération entre les deux organisations en matière de paix et de sécurité, M. Lamamra a aussi évoqué la problématique de la recherche de financements suffisants et durables des opérations de soutien à la paix de l'UA. Par ailleurs, il a rappelé que lors du dernier sommet de l'UA, les pays africains ont pris la décision de créer la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric). Ce qui devrait permettre, a-t-il avancé, la mise en œuvre de solutions africaines aux problèmes de l'Afrique, et acceptant de consentir davantage de sacrifices. En somme, a affirmé M. Lamamra, si les relations entre l'UA et l'ONU évoluent positivement, elles demeurent toutefois en deçà du niveau d'engagement stratégique nécessaire à l'appui d'une approche commune entre les deux organisations. Dans ce sillage, il a prôné notamment l'approfondissement de la réflexion pour optimiser la synergie UA-ONU en matière d'opérations de maintien de la paix et la nécessité d'augmenter les ressources financières de l'UA.