«La baisse de la balance des paiements sur fond d'un recul des revenus pétroliers met l'économie algérienne face à un choc externe similaire à celui de 2009» «L'amélioration des tendances monétaire et financière durant le premier semestre de l'année 2013, veut dire qu'il y a une amélioration de la situation financière extérieure du pays au premier semestre de l'année en cours, malgré le léger déficit qu'a connu la balance des paiements globale au quadrimestre 2013», a déclaré le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, en marge du séminaire tenu hier au siège de l'Ecole supérieure de banque. En termes de liquidités, le même responsable a souligné qu'il y a une forte augmentation par rapport aux crédits donnés par les banques d'épargne, où le taux d'évaluation des crédits économiques au premier semestre de l'année 2013 est estimé à 14%, contre 15% pour toute l'année 2012, ajoutant que la réalisation des 14% du taux d'évaluation au premier semestre 2013 est une avancée pour l'économie nationale. Par ailleurs, Laksaci a indiqué que l'économie algérienne est face à un choc externe similaire à celui de 2009 qui est aggravé par une baisse substantielle de sa balance des paiements sur fond d'un recul de ses revenus pétroliers. La balance des paiements de l'Algérie qui traduit la viabilité de son économie s'est affichée en baisse à 846 millions de dollars à fin mars 2013 contre 4,1 milliards de dollars durant la même période de 2012. «En référence au 1er trimestre 2009 (début de la crise financière internationale), cela peut s'interpréter comme un choc pour la balance des paiements extérieurs en 2013». Précisant, dans le même contexte, que le prix de pétrole a fléchi de 5,70% au cours du premier trimestre, en plus d'un recul des quantités d'hydrocarbures exportées (-8,86%). La baisse des prix de brut a sensiblement réduit les recettes d'hydrocarbures de l'Algérie de plus de 3 milliards de dollars rien que pour le 1er trimestre 2013 où elles se sont chiffrées à 17,53 milliards de dollars contre 20,37 milliards durant la même période de 2012, soit une contraction de 13,9%, selon les mêmes chiffres de la Banque d'Algérie. La baisse en quantité et en valeur des exportations pétrolières a impacté négativement la balance commerciale du pays, alors que les importations ont poursuivi leur tendance à la hausse durant le premier trimestre, couplées à une faiblesse des exportations hors hydrocarbures qui ont atteint la modeste somme de 319 millions de dollars. L'un des rares éléments positifs de la balance des paiements est l'importation de services, hors revenus des facteurs, qui a diminué de 10,5% durant le premier trimestre.