Comme chaque année, la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche «Forem», célèbre la Journée mondiale des droits de l'enfant. Lors d'une rencontre tenue hier à l'hôtel Hilton, la présidente du conseil scientifique, Sabrina Gahar, a déclaré que «l'année 2013 a été une année de lutte pour les droits de l'enfant. Elle s'est caractérisée par de graves atteintes à ces droits à travers des cas d'enlèvements d'enfants, suivis d'agression et d'assassinat. La mobilisation de la société a amené à une révision du code pénal avec un durcissement des peines infligées aux criminels. Cependant, parmi les aménagements proposés par le gouvernement figure notamment la proposition de fixer l'âge minimum de la responsabilité pénale à dix ans. La Forem demande aux députés d'agir pour cet âge reste fixé à 13 ans et ne fasse pas l'objet d'une modification préjudiciable à l'enfant et à la société». Par ailleurs, elle a souligné que «la Forem note que le projet de la loi de protection de l'enfance, examiné par le gouvernement le 30 septembre est une réplique du projet du ministère de la Justice de 2006», ajoutant que le projet est orienté vers la lutte contre la criminalité qui affecte les enfants. «Il est loin de répondre à la demande maintes fois exprimée par la Forem de promulguer un véritable code de l'enfant qui prend en considération tous les problèmes de l'enfance et non un mini code pénal consacré à l'enfance». Ce code devrait, en outre, a-t-elle ajouté mettre en conformité la convention internationale des droits de l'enfant avec nos lois nationales. «La situation des enfants d'Algérie d'aujourd'hui est bien différente de celle de leurs frères des années soixante, ils bénéficient de soins, d'éducation et ne meurent plus de faim. Cependant d'autres problèmes sont apparus chez eux ou sont devenus plus importants. Faute d'une politique nationale de promotion de l'enfance, les efforts publics malgré leurs importance ne pourront pas cerner les maux dont souffrent les enfants de notre pays ou les endiguer», a-t-elle conclu dans son intervention. Pour sa part, le représentant de l'Unicef à Alger, Thomas Davin, a indiqué en marge de cette journée que «la convention internationale des droits des enfants est une convention qui a été signée par presque tous les pays du monde depuis 1989, l'Algérie l'a ratifiée en 1992. L'Algérie est donc une partie prenante des protections de l'enfance», ajoutant que dans le pays énormément de choses ont été faites pour protéger les enfants. Cela commence d'abord par la naissance et continue avec la vaccination. Aujourd'hui, il y a presque 100% des enfants qui sont pleinement vaccinés. Ce sont des acquis qui sont très importants pour la survie de l'enfant qui ont permis une large diminution de la mortalité enfantine chez les moins de 5 ans en Algérie. Thomas Davin a également signalé que l'Algérie est aujourd'hui à environ 20 pour 1 000 enfants qui meurent avant l'âge de 5 ans. Malheureusement il y a plein d'autres choses très importantes à faire, parce que la majorité des enfants qui meurent en Algérie avant l'âge de 5 ans en fait meurent avant 6 semaines donc le problème de la mortalité des enfants qui décèdent dans les deux premiers jours de vie reste très important. «Un autre défi très important sur lequel l'Algérie a énormément enregistré de progrès, c'est évidement l'accès à l'école. On sait aujourd'hui que presque 100% des enfants vont à l'école primaire. Aujourd'hui, particulièrement dans un pays du Moyen-Orient, plus on avance dans les années scolaires plus les femmes sont majoritaires.Actuellement, on a deux femmes pour un homme à l'université», a-t-il ajouté. Pour rappel, la fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, plus connue sous le nom de Forem, est une association animée par des bénévoles avec un noyau de permanents qui activent dans le domaine scientifique et humanitaire, et qui luttent pour les droits de l'enfant en Algérie.