Le ministre chargé de la Réforme du service public, Mohamed El Ghazi, a inspecté, la semaine dernière, plusieurs services de l'administration au niveau de trois daïras de la wilaya de Boumerdès. Outre le chef-lieu où il a visité les services de la direction de l'administration de la wilaya (Drag), plus précisément les services de la carte grise, et la cellule d'écoute rattachée au cabinet du wali, ainsi que la daïra et l'ADE de Boumerdès, le ministre s'est rendu à l'est de la wilaya, exactement à Dellys puis à Cap Djenet. Au niveau du service des cartes grises, M. El Ghazi a appris, entre autres, qu'un citoyen attend sa carte grise depuis trois ans (sic!). Le chef du service mis en cause a justifié ce considérable retard par la lenteur d'envoi du dossier de la daira de Bab El Oued, à Alger. Un autre citoyen a fait cas de sa difficulté à recevoir un document de vente aux enchères en raison d'un différend entre deux services administratifs chargés de se prononcer sur ce cas. Partout où il s'est déplacé, M. El Ghazi a eu des échos de vives voix des préoccupations bureaucratiques de la population. Aussi, Dans un souci de décentralisation et de célérité dans le traitement des dossiers des citoyens, le ministre a annoncé que dès le mois de décembre «les 9 dairas de la wilaya de Boumerdes pourront délivrer la carte grise». De ce fait, cette mesure vient s'ajouter à celles de la suppression du contrôle de police pour les passe-ports, de la délivrance du permis de conduire en une semaine et la suppression également de la facture du concessionnaire automobile, ainsi que du formulaire client. Toutefois, des citoyens nous ont signalé qu'à ladaira de Boumerdes, le renouvellement du passe-port prend jusqu'à 1 mois et 20 jours, dans les meilleurs des cas ; ne parlons pas d'un passeport neuf ! Alors qu'on avait annoncé, il y a plus d'une année, que le passeport biométrique serait délivré au maximum en un mois. Maintenant que le contrôle de police a été supprimé en amont, espérons que les améliorations interviendront au plus vite. Sinon, il faut croire que les mentalités de nos bureaucrates ont la peau dure.