«Toutes nos unités militaires sont placées en état d'alerte.» Le mouvement touareg MNLA a annoncé, vendredi 29 novembre, qu'il mettait fin à l'accord de cessez-le-feu conclu en juin avec le gouvernement malien. Les séparatistes du Mouvement national de libération de l'Azawad (région du nord du Mali) reprennent les armes à la suite des violences dans la ville de Kidal, dans le nord-est du pays. «Les groupes politiques et militaires de l'Azawad (MNLA, MAA et HCUA) déclarent la fin du cessez-le-feu conclu avec le gouvernement central de Bamako», a déclaré Attaye Ag Mohamed, l'un des fondateurs du MNLA. Au début du mois, le MNLA, le Mouvement arabe de l'Azawad et le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad avaient annoncé leur fusion. Un accord avec le gouvernement en juin Cette déclaration intervient après une série d'incidents, dont le dernier en date remonte à jeudi, quand des affrontements ont opposé, à Kidal, des soldats maliens à des manifestants touaregs qui protestaient contre la venue du Premier ministre Oumar Tatam Ly. Ces affrontements ont fait plusieurs blessés et le MNLA, qui parle également d'un mort parmi les manifestants, a accusé les soldats maliens d'avoir ouvert le feu sur la foule. Les indépendantistes touaregs s'étaient alliés, l'an dernier, aux islamistes, pour prendre le contrôle du nord du Mali. Après l'intervention militaire française de janvier, ils avaient rompu cette alliance. En juin dernier, lors de négociations à Ouagadougou, au Burkina Faso, le gouvernement malien et le MNLA avaient signé un accord sur le retour de l'armée malienne à Kidal, bastion des insurgés touaregs.