«Nous reconnaissons notre erreur et présentons nos excuses et nos condoléances aux familles des victimes», a déclaré Qassem al-Rimi, chef militaire d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), la branche yéménite du réseau extrémiste. L'attaque avait fait 56 morts, dont plusieurs médecins étrangers, et plus de 200 blessés et avait été revendiquée dans son temps par Aqpa. «On a demandé à nos combattants d'éviter l'hôpital et le lieu de prière du complexe du ministère de la Défense, huit l'ont fait et le neuvième ne s'est pas plié à cette consigne», a ajouté Qassem al-Rimi dans ce rare mea culpa d'Aqpa. «L'attaque était dirigée contre le ministère de la Défense. Les hôpitaux du ministère sont nombreux dans le pays et si on avait voulu les attaquer on aurait pu le faire notamment là où il n'y a pas de dispositif de sécurité», a ajouté le chef d'Aqpa. Des images de caméras de surveillance diffusées après l'attaque par la télévision publique yéménite ont montré un homme lourdement armée ouvrir le feu dans les couloirs de l'hôpital. Il tombe sur une dizaine de médecins et d'infirmiers qui ont pris refuge dans une salle. Il dégoupille une grenade et la jette dans leur direction. Suit ensuite l'image d'un homme qui cherche à se cacher avec un petit garçon. Ne trouvant pas d'endroit, il attend, apeuré. Un assaillant arrive et les exécute tous les deux. Deux médecins, dont une femme, arrivant pour les secourir sont également abattus par un assaillant qui revient quelques secondes après et tire sur les deux cadavres. Qassem al-Rimi a promis des dommages aux familles des victimes de l'attaque, en affirmant que son groupe n'était pas favorable à «ce genre d'attaque». Il a a réaffirmé que l'objectif de l'attaque était une salle de commandement au siège du ministère servant à diriger les attaques de drones américains contre les membres de son organisation à travers le Yémen.