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Produit d'une école littéraire, des origines à nos jours
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 12 - 2013

Il s'agit essentiellement d'œuvres populaires largement représentatives d'un imaginaire commun, à vocation revendicative. En Algérie, il y a eu d'abord la chanson polyphonique, puis les sketchs donnés jusque dans les espaces publics, enfin le théâtre et le roman composé dans une forme moderne.
Les épreuves, depuis les origines sont telles que c'est le genre polyphonique, qui s'est imposé de lui-même parce qu'il est un indicateur d'une union de tous pour des idéaux sacrés. On chante pour se soulager mutuellement comme dans les joutes oratoires où chacun fait de son mieux pour donner la meilleure réplique possible, souvent improvisée, à son partenaire, avec un esprit d'émulation où chaque participant donne le meilleur de lui-même pour parler dans un langage relevé qui élève le niveau de langue et de réflexion. La chanson polyphonique, une école en voie de disparition Elle est, en effet, en voie de disparition vu le niveau médiocre des parleurs de tous les espaces d'échanges. Les Noirs d'Afrique déracinés de manière inhumaine de leur terre ancestrale pour être vendus aux enchères à des propriétaires terriens qui en ont fait des esclaves, en Amérique, ont de la matière à exploiter pour écrire des œuvres. C'est dans leur état d'esclaves que les Nègres ont inventé le blues composé dans les plantations de coton ou de canne à sucre, sous une forme harmonique de genre folklorique consistant en une formule harmonique constante et un rythme à quatre temps dont le style a influencé le jazz dans son ensemble. Les Noirs ont chanté durant des siècles d'esclavage sur une terre qu'ils ont considérée comme étrangère, pour exprimer leur misère, sinon leur malheur, des sentiments de regret, voire de nostalgie, d'injustice subie au quotidien en accomplissant un travail devant profiter exclusivement au patron dont le but fut l'enrichissement à outrance. Les blues et le jazz étaient strictement interdits, ils ont été inventés sous l'effet de la douleur et chantés en choeur, mais en évitant d'élever la voix pour ne pas attirer l'attention des exploiteurs terriens qui faisaient tout pour éviter l'union des esclaves, source de révolte. La polyphonie maintenue sous d'autres formes Chez nous, les chants polyphoniques sont également composés dans un style relevé par nos aînés des siècles passés qui ont voulu qu'ils fussent à caractère religieux ou patriotiques. On fait chanter et en choeur, des chants de guerre à des occasions déterminées. C'est le cas des chorales de jeunes filles. Il y a actuellement une tendance à l'expansion des chants polyphoniques exclusivement masculins et féminins, dans le domaine du «dikr», ou chants religieux et funèbres. Là-dessus, la mixité reste interdite. Ils sont parfois une quarantaine ou plus à exécuter à haute voix des chants religieux comparables à ceux des zaouia d'antan. Les femmes ont font de même, autour d'un mort, et au milieu d'un parterre entièrement féminin. Ces chants servent à atténuer la douleur des parents du défunt et à l'aider à traverser l'épreuve difficile. Le théâtre est né avec Bachtarzi, Ksentini et d'autres Ce que les pionniers, issus pour la plupart des médersiens devenus des nationalistes malgré eux, ont composé, ce sont des sketchs à caractère politique face aux injustices des colonisateurs. Les administrateurs coloniaux niant l'existence même de la population algérienne en la confinant à la misère, il était normal que des esprits politiquement mûrs revendiquent des droits élémentaires. Et derrière le comique en polyphonie, parfois accompagné de chants, on découvre en filigrane des aspects politiques à vocation revendicative. Le théâtre a pris de l'extension avec les partis politiques qui activaient à l'époque jusqu'à la veille de 1945 ; au cours de cette année, on a assisté à la mort de 45000 Algériens sortis dans la rue pour revendiquer la liberté dont ils ont été privés depuis 1830. C'est en 1945 que le projet de création d'un théâtre aux formes convenables de tragédie et de comédie est né chez Kateb Yacine. L'expression : «Je suis le fils de l'Histoire», est de coloration katébienne. Mais si Kateb a été influencé par le théâtre grec ancien, ses pièces ont puisé leur essence dans l'histoire de l'Algérie dans toute son authenticité, et ses spécificités. Le cadavre encerclé qui a été composé et jouée à partir des années cinquante est une reconstitution fidèle des événements meurtriers du 8 mai 1945. Tout est théâtre chez Kateb, y compris sa mère qui est un théâtre, a-t-il dit dans Le polygone étoilé, roman d'une polyphonie indéniable. Et Kateb est devenu un auteur de talent et d'envergure internationale pour ses nombreuses pièces théâtrales de type révolutionnaire. Avec L'homme aux sandales de caoutchouc et La guerre de deux mille ans, il a été traduit dans des dizaines de langues les plus parlées dans le monde. On le retrouve dans les programmes des grandes universités du monde. Roseline Baffet devenue spécialiste du théâtre algérien depuis les origines dit que des pièces comme Le bourgeois sans culotte de Kateb Yacine ont été jouées pour la commémoration du bicentenaire de la révolution et représentée au Métropolitan, à New York en 1989. Et à travers toute l'Europe, on a également joué le théâtre de Slimane Benaïssa. Et le théâtre est dans sa nature polyphonique. Le roman polyphonique Comme le théâtre, il est né spontanément sous le poids des revendications légitimes. On revient à Kateb pour dire qu'étant donné que ses romans sont adaptés au théâtre, on ne peut pas leur nier leur qualité «polyphonique». Ses personnages sont omniprésents, chacun et de manière spontanée donne la répartie à son ou ses partenaire (s). Il n'y a pas longtemps, nous avons eu une occasion inespérée de vous exposer dans ce même journal le roman L'amant imaginaire de Taos Amrouche, écrit à la première personne bien qu'il soit polyphonique, le «je» répété sur les 450 pages du roman, ne renvoie pas à la même personne. Le genre polyphonique dans le roman algérien s'est inscrit dans toutes les œuvres écrites et orales depuis les origines. Pour être plus concret, clair dans ses propos politico-culturels l'Algérien a choisi des œuvres qui mettent en scènes des personnages qui simulent les conflits et merveilleusement, ils ont réussi à faire revivre au public un vécu marqué par des guerres, des luttes ou des révoltes ; ce qui est une contribution considérables à l'écriture de notre longue histoire dont vous pouvez aussi trouver des pans importants dans les romans polyphoniques de Mammeri et Dib.

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