Le Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA) œuvre à valoriser et rehausser tout ce qui renforce l'unité nationale. «Nous œuvrons à réhabiliter Yennayer, jour de l'an berbère, comme référent commun à tous les Algériens», a indiqué El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA, vendredi, à Tébessa, à l'extrême est du pays, lors de son allocution d'ouverture des festivités organisées à l'occasion de la célébration du nouvel an bebère 2964, correspondant au 12 janvier 2014. Accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya de Tébessa, à leur tête le wali, Mabrouk Benyounes, le secrétaire général du HCA a réaffirmé la disponibilité et la volonté de l'institution qu'il dirige d'accompagner et soutenir toutes les initiatives visant à promouvoir Tamazight, langue, culture et identité. M. Assad a, à cet effet, souligné la nécessité de déployer davantage d'efforts pour la généralisation de l'enseignement de Tamazight à l'échelle nationale. M. Assad a rappelé que depuis 1999, le Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA) demande l'inscription de cette date du 12 janvier qui découle de l'histoire, du patrimoine et des origines algériennes, dans la nomenclature des fêtes nationales et à la décréter journée nationale chômée et payée. « Le HCA propose la révision de l'ordonnance du 26 juillet 1963 qui liste l'ensemble des fêtes nationales », suggère M. Assad. D'autant que, a-t-il poursuivi, «dans toutes les régions d'Algérie, on célèbre Yennayer. Il est des Algériens qui ne connaissent pas encore son origine. C'est dans cette optique que le HCA inscrit ses efforts qui tendent à expliquer aux Algériens les origines et la portée de cette fête ancestrale. Le ministère de la Culture a, a-t-il poursuivi, instruit les directions locales à l'effet de s'impliquer et de contribuer à la réussite de cet événement, la célébration de Yennayer, jour de l'an berbère, étant placée cette année sous le signe « Une identité, un symbole et une tradition ». Revenant sur le choix de la ville frontalière de Tébessa pour la célébration du jour de l'an berbère, l'orateur a rappelé qu'il est la résultante des projections du HCA qui placent en ligne de mire la promotion de cette date-symbole à même de la faire sortir de l'oubli mais aussi et surtout d'éveiller la conscience, principalement sur l'allégorie, le sens et l'origine même de cette date qui constitue «une véritable référence identitaire» de par sa solennité, une expression tangible de l'harmonie des Algériens avec le triptyque engendrant son identité. Lui succédant, le premier magistrat de la wilaya de Tébessa a, dans une brève allocution, réaffirmé la disponibilité de l'administration à contribuer à la réussite de cet événement. « La ville de Tébessa, de par son histoire, son patrimoine culturel, matériel et immatériel, est fière d'accueillir les festivités de Yennayer, célébré, pour la seconde fois consécutive », à la demande, a-t-il précisé, du mouvement associatif local. Durant la cérémonie, des personnalités de la région, les frères Hazourli, Mohamed et Djamel-Edine, et Mohamed Medjahed ont été honorés pour leurs parcours respectifs. Au programme de ces festivités, une table ronde autour de « l'histoire et patrimoine pour la réappropriation de la dimension amazighe de l'Algérie », une sortie d'étude « collecte du patrimoi- ne », « cours modèle de tama- zight » au niveau de deux CEM, Frantz-Fanon et El Olga, un programme spécial enfants, « contes populaires : formes et diversité narrative », une soirée spéciale « Yennayer », une cérémonie en hommage à quelques personnalités (Mohamed Medjahed, Abdelkader Guedjiba, Dida Badi et Aissa Brahimi), une table ronde autour de « l'enseignement de Tamazight en Algérie : éducation nationale et université », une conférence-débat « Yennayer, un mythe parmi d'autres », un gala artistique, une sortie sur les sites et monuments touristiques de Tébessa et un récital poétique dans toutes ses variantes.