Le Président Abdelaziz Bouteflika a décrété trois jours de deuil à la mémoire des victimes dans le crash de l'avion militaire à Oum El-Bouaghi. Cette occasion a permis également au chef de l'Etat de sortir de son silence et de mettre en garde contre les atteintes de l'unité de l'armée. Le président de la République a saisi l'occasion des condoléances qu'il a présentées aux familles des militaires morts dans le crash de l'avion à Oum El-Bouaghi pour mettre en garde contre toute atteinte à l'unité des forces armées. Sans ne citer personne, Abdelaziz Bouteflika faisait certainement allusion aux dernières déclarations de l'actuel secrétaire général du FLN Amar Saâdani et à ceux qui l'ont soutenu. «Nul n'est en droit de s'en prendre à l'Armée nationale populaire (ANP) et aux autres institutions constitutionnelles», a indiqué le président de la République. Dans le message adressé au vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, et aux familles des victimes du crash de l'avion, Abdelaziz Bouteflika a ajouté je cite : «Nul n'est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s'en prendre à l'Armée nationale populaire ni aux autres institutions constitutionnelles» du pays». A ce même sujet, le chef de l'Etat a indiqué que nous sommes certes habitués à des dépassements émanant de certains milieux à l'approche de chaque échéance mais, cette fois-ci, l'acharnement a pris une ampleur telle que notre pays n'a jamais connue depuis l'indépendance allant jusqu'à tenter de porter atteinte à l'unité de l'Armée nationale populaire ainsi qu'à la stabilité du pays et à son image dans le concert des nations. Le message de Abdelaziz Bouteflika a met à nu, la grande campagne médiatique faisant état d'un éventuel conflit entre la présidence de la République et l'une des plus grandes institutions militaire à savoir : le Département des renseignements et de la sécurité «DRS». Certains milieux ont saisi l'occasion des déclarations irresponsables de l'actuel secrétaire général du FLN Amar Saâdani à l'encontre de l'homme fort de l'Etat le général Mohamed Mediène pour tenter de s'attaquer aux forces armées. Ces «brebis galeuses» dont certains responsables du courant islamiste ont saisi cette occasion pour tenter de «noircir» l'image des forces armées algériennes, le pilier essentiel sur lequel se repose le pays. Sans les forces de sécurité, l'Algérie aurait rejoint le même chemin emprunté par l'ex-Yougoslavie dans les années 1990. Ce sont ces mêmes hauts officiers que certains «vauriens» tentent de s'attaquer alors que c'est grâce à eux que la République, le peuple et l'Algérie ont été sauvés lors de la décennie noire. Sans les forces de sécurité, l'Algérie aurait également été soufflé par ledit «Printemps arabe» comme fut le cas pour la Tunisie, la Libye, l'Egypte, le Yémen et la Syrie. Ce n'est pas par le pire du hasard que l'Algérie a fait exception et ce, malgré les moult tentatives de déstabilisation émanant de certains «vendus» de l'intérieur et des complots de certaines mains de l'extérieur. C'est pour ces raisons que le peuple algérien n'a pas accepté dans le passé et n'accepterait jamais à ce que l'institution militaire soit touchée. Si le peuple algérien souhaite que l'Algérie soit dirigée par un homme fort qui sera à la tête d'un Etat fort, il a maintes fois indiqué que les forces de sécurité constituent une ligne rouge à ne pas franchir. En somme, selon un dernier bilan 76 personnes ont trouvé la mort et un survivant dans le crash de l'avion militaire de type Hercules C-130, survenu sur le mont Fortas (Oum El-Bouaghi, 500 km à l'est d'Alger), a indiqué la Protection civile. «Le nombre exact des passagers, qui étaient à bord de l'avion, est de 77», a affirmé le lieutenant Nassim Bernaoui de la cellule de communication de la Protection civile, précisant qu'un seul survivant grièvement blessé a été dénombré. Il a indiqué que les victimes ont été transférées à l'hôpital militaire régional de Constantine. M. Bernaoui a précisé, en outre, que l'opération de sauvetage a pris fin mercredi à 1h20 mn du matin, ajoutant que 489 éléments de la Protection civile ont été dépêchés juste après le crash. Le dispositif, supervisé par le directeur général de la Protection civile, Mustapha El-Habiri sera, toutefois, maintenu, a-t-il ajouté. En ces circonstances douloureuses, la direction de «La nouvelle République» partage les douleurs des familles des victimes et présente à ces dernières ses condoléances les plus attristées.