Un hommage posthume sera rendu, dimanche prochain, à la salle Ibn Zeydoun, au regretté chantre de la musique kabyle Cherif Kheddam. Ainsi c'est sous l'égide du ministère de la Culture que l'Office national des droits d'auteur et droits voisins organise cet hommage au grand maître de la chanson algérienne, le regretté Cherif Kheddam sera donné. A l'occasion de cette soirée-hommage, sortira un coffret anthologie comprenant l'intégralité du répertoire musical de «Dda Cherif». De grands noms de la chanson kabyle se relayeront sur la scène de la salle Ibn Zeydoun de Riad El Feth. Parmi cette palette d'artistes citons Malika Doumrane, Nouara, Farid Ferragui, Akli Yahiatène, Brahim Tayeb ainsi que d'autres talents qui chanteront certains titres phares du répertoire de Cherif Kheddam. Pour rappel, Cherif Kheddam est un chanteur, compositeur et poète algérien de musique kabyle, né en 1927 à Taddert Boumessaoud, commune d'Imsouhal,dans une famille de paysans. Dès l'âge de 9 ans, il suit une formation coranique à la zaouïa de Boudjellil, dans la région de Tazmalt. En 1942, il se rend à Alger pour travailler dans une fonderie à Oued Smar. Cinq ans plus tard, il s'installe en France et s'établit à Saint-Denis puis à Epinay. dans un premier temps, il travaille dans une fonderie puis dans une entreprise de peinture. Lorsqu'il s'intéresse à la musique, il suit des cours du soir de solfège et de chant, après son travail. Le début de sa carrière est marqué par la sortie de ses premières chansons Yellis n'tumert. En 1956, il signe un contrat avec Pathé Marconi. En 1963, il rentre en Algérie et il anime une émission pour les jeunes talents Ighennayen Uzekka, la plus importante de Kabylie. En 1995, Cherif Kheddam repart pour la France pour se faire soigner. Il décède à l'âge de 85 ans, dans un hôpital parisien, le 23 janvier 2012, où il était hospitalisé. Le 26 janvier 2012, le corps de Cherif Kheddam est rapatrié en Algérie. Il est inhumé le 27 janvier 2012 dans son village natal. Parmi ses chansons les plus connues, Djurdjura (1958), Nadia (1958) Vgayet telha (1960), Svah lkhir (1960), Alemri (1963), Sligh iyemma (1978), Tilawin (1980).