Le développement du secteur économique a été largement évoqué, lundi, par les candidats à l'élection présidentielle du 17 avril, au deuxième jour de la campagne. Lors d'un meeting à Blida, Abdelaziz Belaïd président du Front El-Moustakbal, a fait part de son engagement à encourager davantage les secteurs de l'agriculture et de l'industrie pour parvenir à une «véritable indépendance économique». «Pour obtenir véritablement notre autonomie en matière économique, il faut nécessairement développer les domaines de l'agriculture et de l'industrie alimentaire en encourageant le secteur privé à investir davantage», a-t-il insisté. A propos de la jeunesse, M. Belaïd s'est dit engagé à prendre des mesures «incitatives» pour la création d'emplois au profit des jeunes afin de leur permettre de créer leurs propres entreprises. Pour Louisa Hanoun, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a, pour sa part, défendu à partir de Constantine son parcours politique et syndical en demandant aux habitants de cette wilaya de la «juger» sur ses 35 années de «militantisme». «Jugez-moi sur mes 35 années de militantisme politique et syndical entamé depuis l'ère du parti unique qui a plongé le pays dans la corruption et le clientélisme. Notre parti n'est pas responsable des contre-réformes et des répercussions négatives de l'ajustement structurel», a-t-elle déclaré lors d'un meeting. Mme Hanoune a informé son auditoire de la «contribution» de son parti à empêcher la privatisation d'entreprises publiques économiques (EPE), citant la «renationalisation» du complexe des équipements agricoles d'El-Khroub, et le soutien apporté aux petits agriculteurs. Le volet économique a été également évoqué par le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, qui a souligné à Timimoun (wilaya d'Adrar) la nécessité de «réhabiliter le tourisme dans cette région et dans le Grand Sud». Lors d'une activité de proximité, M. Touati a estimé que le tourisme gagnerait à être la «première richesse» de la région tant ce secteur est pourvoyeur d'emploi pour les jeunes et la région, qui dispose de tous les atouts naturels à même de la hisser au rang d'une «destination touristique privilégiée aussi bien pour les nationaux que les étrangers». Il a fait observer, à ce propos, que l'Algérie dispose de potentialités naturelles et matérielles «meilleures que celles des pays voisins» pour faire du secteur du tourisme, a-t-il dit, une «véritable industrie» aussi rentable que les hydrocarbures. De même pour le candidat indépendant, Ali Benflis, qui a promis, à partir d'Adrar, d'engager un large chantier de développement, notamment dans le domaine de l'agriculture et des énergies renouvelables. Il a exprimé, à ce propos, son «étonnement» sur le fait que «l'agriculture constitue seulement 1% de la production dans une wilaya à vocation agricole et aux grandes potentialités». M. Benflis a promis, dans le même sillage, d'étendre le champ de raccordement au réseau de gaz et de réduire les tarifs de l'électricité pour les habitants du Sud.