Le 29 avril dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies, a prorogé encore le mandat de la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso). De fait, et comme tous les ans, le «Grand Machin» se donne une année de plus pour arriver à ses fins. Dans ce teste il n'est fait aucune mention aux droits de l'Homme, si importants à cette organisation. Et pour cause l'expression «droit de l'Homme» donne de l'urticaire à Mohammed VI, roi du Maroc. Et pourtant, ils sont nombreux ceux qui dénoncent les agissements du Maroc sur le peuple sahraoui. Amnesty International et Human Right Watch veulent inclure les fameux «droits de l'Homme» dans le mandat de la Minurso, car lesdits droits ne font pas partie de la mission onusienne. Pour rappel, le Sahara Occidental est une ancienne colonie espagnole, contrôlée par Rabat qui propose un plan d'autonomie (sous sa souveraineté), alors que le Front Polisario (soutenu par l'Algérie) réclame un référendum d'autodétermination. C'est dans ce contexte qu'en 1991, l'ONU a mis en place la Minurso, afin de faire appliquer et de contrôler le cessez-le-feu. Cependant, pour arriver au résultat du nouveau vote du Conseil de sécurité, le souverain du Maroc a employé les grands moyens. En effet, Ban Ki-moon, avait suggéré de surveiller de manière durable et impartiale le respect des droits de l'Homme au Sahara Occidental, allant jusqu'à parler de mécanisme de contrôle. Ainsi, Mohammed VI aurait mis en garde le secrétaire général contre des «options périlleuses».En plus, Rabat est allé jusqu'à remplacer l'ambassadeur marocain auprès de l'ONU, au milieu des négociations. Le nouveau venu a déclaré: «...que Rabat était prêt à exiger le retrait de la Minurso si Ban Ki-moon s'était entêté. Donc, rien de nouveau, sous le soleil du Sahara Occidental. Sauf peut-être la réponse du porte-parole s du quai d'Orsay à la question suivante: «Quelle est la réaction de la France sur l'adoption hier par le Conseil de sécurité des Nations unies, l'unanimité de la résolution relative la question du Sahara?»