Le stress est l'ennemi numéro 1 des candidats au bac. Il est même parfois un facteur déterminant d'échec. Apprendre à le surmonter est une phase importante de la préparation à cet examen. La famille et l'entourage ont un rôle à jouer dans ce processus. Sous le thème : «Pour un bac sans stress», une centaine de candidats au baccalauréat sont reçus chaque samedi au Village africain de Sidi Fredj (Alger) durant tout le mois de mai en cours. A l'initiative de l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse (Onasj), cette opération permet aux candidats au baccalauréat de bénéficier d'une thérapie d'oubli par de simples gestes susceptibles d'être présents lors de l'examen (stress de la révision à blanc, stress du questionnaire...). Le président de l'Onasj, Abdelkrim Abidat encadreur, a énuméré, à l'intention des élèves, les «10 recommandations pour gérer le stress». On cite le principe de ne pas déranger le cerveau par de fausses suppositions mais l'aider à atteindre son objectif ? «Ressourcer votre cerveau par de l'eau minérale, l'aider à une meilleure concentration et ne pas le forcer par de faux jugements tout en le vidant de toute contrainte». Cette 7e édition «bac sans stress» lancée depuis 2008 fait également bénéficier les détenus, selon M. Abidat. «Durant la 1re année de cette opération, nous avons réalisé 50% de réussite au bac parmi les élèves ayant bénéficié de cette thérapie. En 2013, un taux de réussite de 83% a été réalisé. Nous tablons sur de meilleurs taux de réussite pour 2014», a-t-il repris en marge d'une séance tenue hier au Village africain. M. Abidat se félicite d'avoir permis aux élèves de Djelfa de se classer à la 21e place alors qu'ils étaient en dernière position lors de précédents résultats. Les parents se disent très satisfaits de voir leurs enfants avec beaucoup moins de stress. M. Abidat souhaite que cette opération soit généralisée à l'échelle nationale, notamment pour les régions les plus lointaines telles que le Sud. «J'aurais aimé former des éléments chargés de cette opération afin de les dispatcher dans les wilayas avant tout examen du bac. Nous avons quelques wilayas seulement qui s'impliquent et demandent cette thérapie dont Boumerdès. Nous aurions aimé aller à Ghardaïa mais nous attendons toujours la réponse du wali», a-t-il souligné à la presse. Les candidats qui sont venus pour une première séance la semaine écoulée ont témoigné de l'efficacité de cette opération. Amine, handicapé moteur, qui ne voulait pas au début participer à la séance par timidité, a fini par rejoindre ses amis pour témoigner lui aussi. «Je vais beaucoup mieux», a-t-il assuré.