Téhéran et Washington se sont dits prêts à examiner les options pour sauver l'allié irakien, mais l'Arabie Saoudite met en garde contre une «guerre civile». Des combattants djihadistes ont intensifié leur offensive en Irak et sont désormais à une soixantaine de kilomètres de Baghdad. Ils ont lancé mercredi un assaut contre la principale raffinerie de pétrole en Irak et contrôlent désormais de larges territoires. Face à la guerre lancée par les djihadistes sunnites de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), l'Iran chiite a affirmé qu'il «fera tout» pour protéger les Lieux Saints de l'islam chiite en Irak. Les Etats-Unis, qui s'étaient engagés militairement en Irak pendant huit ans, ont dit examiner «chaque option» pour aider l'allié irakien, dont des frappes aériennes, l'ONU qualifiant l'offensive djihadiste de «menace vitale pour l'Irak» et de «grave danger pour la région». Alors que le pays était meurtri par les attentats et miné par les divisions confessionnelles avant le début de l'offensive djihadiste le 9 juin, les autorités ont cherché mardi à montrer un visage uni, responsables sunnites et chiites affirmant vouloir poursuivre le dialogue et préserver l'unité du pays. À l'aube, des combattants djihadistes ont lancé un assaut contre la principale raffinerie de pétrole située à Baïji, à 200 kilomètres au nord de Baghdad, selon des responsables. Ils ont réussi à pénétrer dans la raffinerie et les forces de sécurité, dont plusieurs membres ont été tués ou blessés, tentaient de les repousser, alors que certains réservoirs ont pris feu. La raffinerie avait été fermée la veille et plusieurs employés évacués de crainte d'une attaque de l'EIIL.