La Fédération algérienne des consommateurs (FAC) a animé, hier au centre de presse d'El-Moudjahid, une conférence intitulée «Le comportement du consommateur durant le mois de Ramadhan». La fédération a dressé le bilan de ses activités, et abordé des questions relatives à la consommation, les intoxications alimentaires et le gaspillage durant le mois sacré. Les intervenants ont souligné le problème de l'informel et les citoyens qui continuent d'acheter les produits alimentaires périssables exposées sur la voie publique et anonymes. Selon eux, l'éradication des marchés en parallèle n'est pas encore atteinte. Dans ce contexte, la fédération appelle les contrôleurs à agir sur le terrain pour limiter les dangers et encourage le consommateur à jouer le rôle d'un contrôleur, en vérifiant lui même la date de péremption et les conditions de conservation et d'utilisation des denrées alimentaires et d'éviter de prendre le sujet à la légère. Lors de ce point de presse, la culture de l'autoprotection a été très soulevée vu son apport dans la prévention contre les risques alimentaires, source de différentes maladies. Les conférenciers ont déploré le déficit de formation ressenti dans le domaine. Selon eux, la nécessité de faire doter les organismes exerçant dans le domaine de cahiers des charges ou de guides de pratique au niveau du Centre national du registre commercial (CNRC) devient persistante. Concernant les intoxications alimentaires, la FAC a recensé une moyenne annuelle de 4 000 cas d'intoxication. Elles sont récurrentes dans les fêtes de mariage, les waâdas, les restaurants (cantines) scolaires et universitaires, les restaurants commerciaux où le respect des normes de l'hygiène et le manque de contrôle est absent. Les orateurs se plaignent du manque de statistiques et bilans exacts permettant de quantifier les différents phénomènes que connaît le secteur. Revenant sur le gaspillage, question qui revient à chaque Ramadhan, vu l'augmentation du volume de la consommation, les intervenants relient la question au civisme. Ils ont signalé qu'en dépit des efforts consentis à travers les campagnes de sensibilisation, le gaspillage persiste toujours. Selon les chiffres donnés, environ 20 millions de baguettes de pain sont jetées dans les poubelles sans compter les autres produits. Parmi les explications données à ce fléau, la mauvaise qualité du pain et son prix bas. A signaler que dans le cadre de sensibilisation et de prévention des intoxications alimentaires, une caravane nationale est lancée le 15 juin par le ministère du Commerce en collaboration avec FAC, ayant pour thème de la responsabilité du consommateur dans la prévention des intoxications alimentaires.