Comme à leurs habitudes, les dirigeants des mouvements islamistes ne ratent aucune occasion pour exploiter les malheurs et les drames des autres à leur profit afin de gagner la sympathie des Algériens et d'attirer les feux de la rampe. Après l'avoir déjà fait auparavant dans les conflits afghan, bosniens et irakien, revoilà Ali Belhadj, Abderrazak Mokri, Abdellah Djaballah et consorts qui voit couler le sang des Palestiniens à Ghaza. une «carte-gagnante» qui pourrait convaincre les Algériens à adhérer à leur idéologie. L'ex-vice-président du FIS dissous n'a pas donné de prêche ce vendredi comme à ses habitudes. Après la prière, il s'est contenté d'appeler ses acolytes de sortir dans la rue en solidarité avec les Palestiniens de Ghaza. Intervenant debout cette fois-ci, Ali Belhadj a insisté auprès de ses militants de le laisser en tête de la manifestation tout en leur rappelant d'éviter de répondre aux provocations des forces de l'ordre. Brandissant des pancartes à travers lesquelles les islamistes ont indiqué qu'ils condamnaient les bombardements de l'armée israélienne sur les Palestiniens à Ghaza. A quelques mètres de la sortie de la mosquée de Kouba, la manifestation est stoppée par les forces de police qui les attendaient. «Nous manifestons en solidarité avec nos frères à Ghaza», ont-ils lancé aux forces de l'ordre. «Ghaza ou autres, vous n'avez pas d'autorisation à manifester. Vous êtes en infraction avec les lois de la République et vous devez vous disperser», a répondu un officier de police. Les islamistes n'avaient pas de choix que de rebrousser chemin vers la mosquée avant qu'ils ne décident de rentrer chez eux. Furieux, les responsables et militants de l'ex-FIS n'ont pas laissé passer cette occasion pour tirer à boulets rouges sur le pouvoir. Ces derniers sont même allés très loin en essayant d'induire le peuple algérien en erreur, indiquant que la priorité du pouvoir en Algérie ce sont les festivités du 14 juillet en France. «L'Algérie est préoccupée par le centenaire de la fête de l'indépendance française et par l'ouverture des synagogues», ont écrit les islamistes du parti dissous. Ces derniers ont certainement oublié d'écrire que plus de 200 000 Algériens et 6 000 autres ont été égorgés dans les années 1990. Ce n'est peut-être pas un oubli, ils savaient très bien que ce n'est pas Israël qui était à l'origine de ces massacres qui ont eu lieu au nom de l'islam. Plusieurs militants issus du mouvement islamiste dirigé par Abdellah Djeballah ont également participé à des marches en solidarité avec le peuple palestinien. Une autre manifestation a été tenue cette fois-ci par un parti islamiste proche des Frères musulmans à savoir le MSP, ex-Hamas en Algérie. Le rassemblement a eu lieu devant le siège du parti où les militants de ce mouvement ont scandé des slogans en faveur du peuple palestinien de Ghaza. Plusieurs responsables du MSP ont pris la parole, indiquant qu'ils ne s'arrêtaient pas là et qu'ils allaient tout faire pour aider les Ghazaouis mais sans dire comment. Abderrazak Mokri n'a pas manqué également d'interpeller les autorités algériennes leur demandant de prendre leur responsabilité et d'intervenir pour faire cesser l'agression d'Israël sur la bande de Ghaza. Mokri n'a pas donné de détail sur ce que pourrait faire les autorités algériennes. Sur le plan diplomatique, le chef de HMS savait très bien que l'Algérie n'a pas de relation avec Israël et ne pouvait pas donc intervenir. Si le n°1 du parti HMS faisait allusion à l'aide militaire, il devrait savoir que nous sommes en 2014 et que les années 1970 sont révolues. Les islamistes doivent savoir que les guerres de l'époque de flèches, épées, ou des Kalachnikovs, chars, blindés et des milliers d'hommes de troupes ne sont plus d'actualité. Même si notre pays dispose des avions de chasse et de guerre de dernière génération, cet armement ne sert à rien. Avec la nouvelle technologie moderne, ces avions seront détruits sur place et n'auront même pas le temps de prendre les airs. Il convient donc à Ali Bel Hadj, Mokri, Djabbalah et consorts de cesser d'exploiter le sang des Palestiniens et de ne pas enduire le peuple algérien en erreur. Même s'ils étaient des chefs d'Etat, ils ne changeront en rien la donne. Dans un autre cas, ils connaîtront le même sort que Saddam Hocine et leurs pays connaîtront le même sort que l'ex-Yougoslavie, l'Irak ou de la Libye de Kadhafi. A bon entendeur ...