Intervenant lors du débat au Conseil de sécurité de l'ONU consacré au Moyen-Orient, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Sabri Boukadoum, a réitéré, mardi à New York, l'appel lancé au Conseil de sécurité afin d'assumer ses responsabilités vis-à-vis du peuple palestinien et de prendre les mesures qui s'imposent en vue de mettre fin à l'agression militaire israélienne contre Ghaza. M. Boukadoum a passé en revue la situation qui prévaut à Ghaza et a condamné, dans les termes les plus fermes, l'agression militaire israélienne et les brutalités qui l'accompagnent ayant causé des centaines de victimes civiles palestiniennes. Dans ce sillage, il a tenu à rappeler que parmi les victimes, un enfant algérien, Abdallah Youcef Abdeldjebbar Derradji, âgé de trois ans, a été tué dans un raid aérien israélien à Rafah où il se trouvait chez lui en compagnie de sa mère. Face à ces atrocités, l'ambassadeur de l'Algérie a l'ONU a rappelé l'exigence morale et légale qui incombe à la communauté internationale d'assurer en toute urgence la protection des civils palestiniens, tout en soulignant qu'il ne peut y avoir d'exception à l'universalité des droits de l'homme. S'exprimant, par ailleurs, sur la nécessité de s'attaquer aux causes profondes du conflit dans la perspective de parvenir à une paix durable dans la région, M. Boukadoum a notamment plaidé en faveur de la levée du blocus imposé illégalement par la puissance occupante depuis sept ans contre la population palestinienne dans la bande de Ghaza. Il a également souligné la nécessité de mettre un terme à l'occupation illégale des territoires palestiniens, en déclarant qu'il ne peut y avoir de paix dans la région sans un Etat palestinien viable. M. Boukadoum a, en outre, soutenu que l'échec des différentes initiatives visant à relancer le processus de paix israélo-palestinien a, pour sa part, largement contribué à l'accentuation des frustrations et, partant, à l'aggravation de l'instabilité sur le terrain. Tout en exprimant le soutien de l'Algérie aux efforts en cours engagés par les acteurs régionaux et internationaux dans le but de restaurer le calme, le représentant de l'Algérie a mis en exergue la responsabilité qui incombe au Conseil de sécurité, en tant qu'organe investi par la Charte des Nations unies du mandat de maintien de la paix et de la sécurité internationales, ainsi que la responsabilité de chacun des membres de l'organisation dans ce cadre. A souligner que depuis le lancement le 8 juillet de l'agression israélienne contre Ghaza plus de 600 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, alors que le nombre de blessés est de plus de 3 640 personnes, selon un bilan des services de secours palestiniens qui ne cesse de s'alourdir.