Profitant de ce qui se passe à Ghaza, un député du courant islamiste a incité les Algériens à partir en djihad. Intervenant sur le site de son parti, le parlementaire a titré sa tribune : «Qui voulait partir au djihad à Ghaza ?» Le terrorisme islamiste ne sera jamais vaincu tant que des personnes du genre de ce député continuent de sévir en toute impunité. Ce genre de procédé n'est pas le premier du genre en Algérie, des milliers d'Algériens ont été endoctrinés et envoyés à combattre en Afghanistan, Bosnie, Irak et Syrie. A chaque fois, des irresponsables exploitent des événements similaires à la cause palestinienne pour non seulement induire les jeunes en erreur mais de nuire à l'intégrité et à la sécurité du pays. Lors de la guerre d'Afghanistan, des dizaines d'Algériens ont subi des lavages de cerveau et furent envoyés pour combattre les communistes. Le premier chef du parti de ce même député a reconnu lui-même avoir envoyé 25 à 30 Algériens en Afghanistan. Ne s'arrêtant pas là, il a même regretté que lesdits «moudjahidine» n'aient pas été bien accueillis par les autorités algériennes à leur retour en Algérie à la fin de la guerre. Le même responsable ne sait certainement pas que ceux qui les a nommés «moudjahidine» vont se reconvertir plus tard en criminels dans leurs pays pour égorger les bébés et les enfants, d'enlever et de violer les femmes algériennes. Le successeur du président de ce même parti a également regretté que des Algériens ont fui la bande de Gaza lors des bombardements de 2009. «Ce n'est pas du tout normal que les Algériens fuient Ghaza. Ils devraient rester là-bas pour mourir en martyrs», a-t-il lancé. Après la Bosnie dans les années 1992 où des dizaines d'Algériens ont péri, le scénario s'est répété lors de l'invasion d'Irak par la coalition en 2002. Les mêmes personnes qui se sont autoproclamées «défenseurs de l'islam» ont organisé des quêtes et ouvert dans de nombreuses villes algériennes des bureaux de recrutement pour le «djihad» en Irak. Les recrutements des jeunes s'est fait au su et au vu de tout le monde, que ce soit dans les mosquées et dans d'autres lieux ouverts pour la circonstance. C'est le cas dans la wilaya de Khenchela où un garage a été loué où il a été procédé à la quête et au recrutement de «djihadistes». A l'entrée du garage, deux emblèmes algérien et irakien ont été accrochés alors que des hauts-parleurs diffusaient des chants patriotiques et du Coran. Devant le garage, un individu résidant à 22 km du chef-lieu de la wilaya de Khenchela souhaite la bienvenue aux nouvelles recrues. Tiré à quatre épingles et portant des lunettes de haut gamme, l'individu encourage les malheureuses victimes à partir pour combattre les «kouffars» mécréants en Irak. Il n'a pas manqué de faire savoir aux nouvelles recrues que des Algériens sont déjà sur place et qu'ils auraient réussi à faire des merveilles. «Mes chers frères, les ennemis d'Allah ne peuvent rien devant la volonté des «moudjahidine» qui ont réussi à partir en Irak avant vous. Face aux «kouffars», vos frères, et grâce à l'aide de Dieu, ont réussi à faire exploser des chars et des tanks à l'aide d'une poignée de terre», a-t-il indiqué. Le prêche du recruteur est interrompu par les «Soubhane Allah» et les «Allah Ou Akbar». Après avoir entendu le cinéma de cet individu, nous nous sommes présentés et nous lui avons demandés si cela est légal ? Le monsieur nous répond par une question : «Pardon, pourquoi vous êtes contre le djihad ou quoi ?» Notre interlocuteur se pique de colère lorsque nous lui avons demandé ce qui suit : «Pourquoi vous ne partez pas vous-même ou d'essayer d'envoyer vos fils ou vos proches en premier ?» L'individu a commencé à crier et nous avons été cernés par des dizaines de jeunes. «Dégagez d'ici immédiatement, seuls les traîtres et les impuissants sont contre le djihad» nous a-t-il lancé avant de demander à ses partisans de nous laisser partir. Les centaines d'Algériens qui ont rejoint l'Irak ont été décimés, la majorité ont été jetés dans des fosses communes alors que d'autres ont été enterrés sous X. Après le départ des Américains, lesdits «moudjahidine» sont redevenus des terroristes. Ceux qui ont échappés à la mort et à la pendaison croupissent jusqu'à ce jour dans les prisons d'Irak. C'est le même cas pour les Algériens qui ont été envoyés en Syrie, ils ne sont pas nombreux, les commerçants de l'islam n'ont pas réussi à convaincre le maximum. Aujourd'hui encore, le scénario est en voie de préparation par des idéologues qui croient encore à une dawla islamiya en Algérie et du retour du khalifat. De grâce, M. le député, arrêtez de faire du commerce avec le sang des Palestiniens et d'induire les Algériens en erreur. Les Algériens ne sont pas plus arabes que les Arabes et ni plus musulmans que les musulmans pour aller mourir au Proche-Orient alors que le drapeau hébreu flotte sur plusieurs capitales arabes. Combien de «Frères» arabes sont venus combattre aux côtés des Algériens lors de la guerre d'Algérie ? Connaissez-vous, M. le député, des «Frères» ou des pays arabes ou autres qui sont venus aider l'Algérie au moment où des Algériens se font égorger par des centaines par les groupes terroristes dans les années 1990 ? Au contraire, des dizaines d'étrangers sont venus combattre aux côtés des terroristes alors que certains pays ont procédé au financement des groupes armés et assuré la propagande «djihadiste». En somme, le député en question n'accepterait jamais de partir à Ghaza ou de laisser partir ses fils ou ses proches. Il est tout à fait normal que seul un malade mental ou un imbécile qui pourrait se désister de 400 000 DA/mois et de plusieurs faveurs pour y aller recevoir des tonnes de bombes sur la tête. Ce n'est pas également normal de laisser partir ses fils mourir en Palestine, car il envisage de faire la même chose que ses prédécesseurs qui ont imposé la langue arabe aux Algériens alors qu'ils ont inscrit les leurs dans les grandes universités européennes. Les «ouled echaab», qu'ils crèvent, c'est son dernier souci.