Un brassage musical harmonieux et particulièrement entraînant, fait de musique populaire marocaine, de gnawi, rock et d'arrangements jazzy ou africains a été présenté, mercredi soir, au public du théâtre de verdure «Saïd-Mekbel» par le groupe marocain «Aziz Sahmaoui & University Of Gnawa». Habitué des scènes algériennes, Aziz Sahmaoui s'est produit pour le compte du 7e Festival international de musique diwan, devant un public nombreux qui a fait le déplacement pour lui, après avoir déjà pris part à la 5e édition et à plusieurs spectacles à Alger. Passant avec aisance du mandole au goumbri aouicha (petit goumbri) puis au jambé, Aziz Sahmaoui a repris les plus grands succès de son album «University of Gnawa» sorti en 2011, qui explore une poésie écrite dans un langage populaire à travers la profondeur de la musique gnawa, l'énergie du rock et la subtilité du jazz. Véritable réceptacle des musiques du monde, le spectacle d'Aziz Sahmaoui et sa bande revêt l'empreinte claire et homogène de toutes ses collaborations passées avec des artistes comme Karim Ziad, le jazzman autrichien Joe Zawinul ou le collectif «Jazz Al Arab» en plus de la touche africaine des percussionnistes l'accompagnant. «Maktoub», «Kahina», «Black Market», «Alf Hila» sont autant de succès que le public a eu l'occasion d'apprécier et de chanter avec ce véritable showman, qui a également dévoilé à Alger, un premier titre, «Yasmine» de son prochain album dont la sortie est prévue dans un peu plus de deux mois. Le groupe «Hna Mselmine» d'Aïn Sefra (Naâma), qui s'était produit en première partie de soirée, dans la pure tradition du diwane, devant un public conquis, a été convié à partager la scène avec le groupe pour accompagner Aziz Sahmaoui au karkabou uniquement, ce qui a déçu les adeptes du genre qui s'attendaient à une fusion «plus élaborée». Ouvert vendredi, le 7e Festival international de musique diwane se poursuivra jusqu'au 14 août, avec au programme de cette dernière soirée, le «maâllem» marocain Mustapha Baqbou et sa troupe et le bluesman malien «Vieux Farka Touré».